
Dans un entretien accordée au site So foot, Ismaël Bennacer, milieu de terrain international algérien et joueur clé du Milan AC, a livré un diagnostic lucide sur les récentes contre-performances de l’équipe nationale algérienne.
Entre la non-qualification pour la Coupe du Monde 2022 et les échecs successifs en Coupe d’Afrique des Nations, le joueur a exprimé son optimisme quant à l’avenir sous la houlette du nouveau sélectionneur Vladimir Petković. Interrogé sur les difficultés des Verts ces dernières années, Bennacer a reconnu que l’équipe avait failli dans des moments cruciaux. «Nous n’avons pas perdu beaucoup de matches avec Djamel Belmadi, mais nous avons perdu ceux qu’il ne fallait pas perdre», a-t-il confié. Sous la direction de l’ancien sélectionneur, l’Algérie a enregistré seulement 7 défaites en 66 rencontres, mais certaines ont été fatales, notamment lors des éliminatoires de la Coupe du Monde 2022 et des dernières CAN.
Le milieu de terrain a évoqué la pression immense qui pesait sur l’équipe. «Nous étions sous pression, celle de tout un peuple, mais aussi en interne. Ce n’était pas facile à gérer», disait-il. «Belmadi a toujours fait pour nous protéger» Malgré tout, Bennacer salue les efforts de Belmadi pour protéger ses joueurs et souligne que ces échecs ont été riches en enseignements. «C’est dur à accepter, surtout quand on joue pour son pays, mais ces expériences nous aident à avancer.
Nous avons appris de nos erreurs, et nous ne les répéterons pas», a-t-il souligné avant d’ajouter l’énorme travail fourni par l’ancien sélectionneur pour protéger les joueurs après chaque échec. «L’entraîneur Djamel Belmadi a toujours essayé de nous protéger, et nous avons tenté de donner le meilleur de nous-mêmes, mais le football se joue aussi sur des détails», explique-t-il. «Une CAN spéciale au Maroc» Bennacer se projette déjà sur la prochaine Coupe d’Afrique des Nations, qui se tiendra au Maroc, pays de son père. «La CAN est une compétition très difficile, avec des équipes parmi les meilleures d’Afrique. Jouer dans le pays de mes origines paternelles, c’est quelque chose de spécial, et j’ai hâte de vivre cette expérience unique», révèle-t-il.
Conscient des attentes, il estime que l’Algérie a les moyens de briller, à condition de rester concentrée et unie. Le joueur milanais se montre également confiant quant au travail du nouveau sélectionneur Vladimir Petković, connu pour son expérience et son pragmatisme. «Diriger une équipe comme l’Algérie, c’est un défi immense, mais Petković s’est bien adapté à notre groupe. Il est conscient des exigences et de la pression, et je suis convaincu que nous accomplirons de grandes choses ensemble», a-t-il déclaré. «Les blessures ? Des épreuves qui m’ont rendu plus fort mentalement» Sur un plan personnel, Bennacer a évoqué les blessures qui ont marqué ses deux dernières saisons, notamment des problèmes au genou et au mollet. Malgré ces coups durs, il reste déterminé.
«C’est difficile à accepter, surtout quand on est motivé et qu’on a une bonne hygiène de vie, mais cela fait partie du football. Ces épreuves m’ont rendu plus fort mentalement». Bennacer profite de ses périodes de rééducation pour travailler sur des aspects spécifiques de son jeu. «Ces moments permettent de se concentrer sur des détails, et ce sont ces détails qui font souvent la différence», assure-t-il.
«Zlatan est toujours le même» Enfin, Bennacer a tenu à saluer son ancien coéquipier et mentor, Zlatan Ibrahimović, aujourd’hui impliqué dans le management du Milan AC. «C’est toujours le même Zlatan ! Il est resté proche des joueurs et apporte son ambition et son exigence au club. Bien sûr, il a encore beaucoup à apprendre dans ce nouveau rôle, mais son objectif reste la perfection». Avec un mélange de détermination et d’ambition, Ismaël Bennacer semble prêt à tourner la page des échecs passés et à mener l’Algérie vers de nouveaux sommets.
DJAMEL OUAGLAL