
L’appel de Rayan Cherki en équipe de France a mis un terme à un suspense intense qui a obsédé les supporters algériens les plus ardus.
Courtisé par la Fédération algérienne, le jeune prodige de l’Olympique Lyonnais a finalement choisi de porter le maillot tricolore. Amine Gouiri, ancien coéquipier de Cherki à Lyon, s’est confié sur ce choix ainsi que sur son propre parcours. Dans un entretien accordé à L’Équipe, l’attaquant de l’Olympique de Marseille s’est montré à la fois compréhensif et serein face à la décision de Cherki. «C’est son choix, et il faut le respecter. Il avait la possibilité de venir avec nous, mais voilà. Je le connais bien, j’aurais été heureux de l’accueillir en sélection, mais notre effectif est solide et riche en talents pour atteindre de grands objectifs», a-t-il déclaré. Gouiri, qui a longtemps été considéré comme proche de Cherki, notamment en raison de leur parcours commun au centre de formation lyonnais, avait publiquement exprimé son souhait de voir le jeune meneur de jeu défendre les couleurs des Fennecs.
Le message clair
Aujourd’hui, il fait preuve d’une sagesse empreinte de maturité, choisissant de laisser derrière lui tout ressentiment et préférant mettre en lumière la profondeur du vivier algérien. L’attaquant marseillais a aussi profité de cette tribune pour revenir sur sa propre expérience avec la sélection algérienne. «Pour ma part, je me souviens que dès ma première année à Nice, la Fédération et Djamel Belmadi avaient pris contact avec mon entourage.
Pendant deux ans, ils ont multiplié les échanges, mais ils attendaient un signe venant de moi», a-t-il expliqué, soulignant ainsi la dimension personnelle et réfléchie de son engagement. En filigrane, Gouiri adresse un message clair à la communauté algérienne : l’Algérie ne dépend pas d’un seul joueur. Elle avance avec ceux qui s’engagent pleinement, dans le respect de ses valeurs et de son identité. Si la porte reste toujours ouverte, l’équipe nationale poursuit sa construction, forte d’un collectif solide et d’une vision à long terme.
BADYS B.