
Décisif contre le RC Lens, Hichem Boudaoui est au faîte de sa forme avec l’OGC Nice. A cinq semaines de la reprise des éliminatoires de la Coupe du monde 2026, il se replace comme un crédible candidat au poste de numéro 8, où il s’épanouit en championnat de France.
C’était du grand Boudaoui, vendredi soir. Intenable face à Lens, l’ancien joueur du Paradou a été l’un des hommes-clés de l’importante victoire niçoise qui a permis à l’équipe de Franck Haise de remonter sur le podium. Tous ceux qui ont suivi cette rencontre ont loué son extraordinaire travail de sape mais aussi ses projections vers l’avant et le surnombre qu’il a su créer en portant assistance à ses attaquants. C’est, d’ailleurs, lui qui débloquera le match en faveur des Aiglons en provoquant et en obtenant un penalty dès la 10ème minute après une semelle de Thomasson immédiatement sanctionnée par l’arbitre.
Le natif de Béchar a, ainsi, permis à son coéquipier Gaëtan Laborde d’ouvrir le score puis le Gym et de prendre option pour la victoire finale aux dépens d’un RC Lens assez méconnaissable. Un succès finalement assuré peu après l’heure de jeu grâce au but du break signé de l’international français Jonathan Clauss qui profita d’un corner à droite et d’un dribble manqué de son coéquipier Mohamed-Ali Cho pour placer le cuir sous la barre, d’une puissante frappe du droit.
Une nouvelle dimension
Dans un bon jour, débarrassé de ses pépins physiques, notamment de ses douleurs au genou, Hichem Boudaoui a livré une prestation de tout premier ordre, passant même tout près d’inscrire un doublé s’il avait mieux su concrétiser ses belles opportunités aux 24’ et 60’. «De plus en plus en vue, le milieu algérien prend une autre dimension» , tranchait, dans le vif du sujet, le quotidien français de référence, L’Equipe, soulignant au passage que « son activité est colossale pour un numéro 8».
Une montée en puissance qui devrait lui offrir la possibilité de postuler pour une place dans le groupe des 23, lui qui n’a pas trop eu l’opportunité de briller sous les yeux de Vladimir Petkovic. Depuis le remplacement opéré au niveau du staff technique des Verts au lendemain du désastre de la Coupe d’Afrique des Nations en Côte d’Ivoire et l’installation sur le banc de l’ancien patron de la Nati en lieu et place de Djamel Belmadi, le milieu de terrain niçois a, en effet, manqué pas moins de 80 % des rendez-vous !
Il a raté 80 % des matches sous Petkovic
Pas retenu pour le tournoi amical des FIFA Séries puis pour les éliminatoires du Mondial-2026, avant de refaire une apparition en octobre pour de nouveau ne pas être convoqué pour les deux derniers actes des éliminatoires de la CAN-2025, Hichem Boudaoui n’a, en fait, « vu » que le Togo, disputant une mi-temps au 19-mai 1956 de Annaba (51) avant d’être titulaire et de jouer l’intégralité de la rencontre à Lomé (0-1).
Et même si Petkovic lui a préféré Ahmed Kendouci dans son 3-4-2-1 face aux Eperviers, soit le même schéma dans lequel il s’épanouit à Nice et le retour à la compétition d’Ismaël Bennacer réduit un peu les espaces et limite les places dans l’entrejeu, l’état de forme actuel de l’ex-académicien du PAC le place dans le bon couloir pour espérer un rapide retour chez les Verts, en perspective notamment du déplacement au Botswana puis de la réception du Mozambique aux premiers jours du printemps à venir. Pour cela, il lui faudra « juste » de continuer à briller sur la Côte d’Azur d’ici la fin de l’hiver.
RACHID BELARBI