Le président de la JS Saoura, le sulfureux Mohamed Zerouati, a-t-il trop crié au loup comme le berger de la fable d’Esope ? Sa démission, au lendemain de la défaite de son équipe à domicile face au triple champion consécutive du CR Belouizdad (0-1), en match comptant pour la sixième journée du championnat de Ligue 1, ne semble pas avoir fait l’événement. Elle semble être de trop.

Il a tellement habitué l’opinion sportive, avec ses esclandres et ses faux départs, qu’elle ne croit pas réellement à cette démission qui a pour origine, cette fois- ci, le service d’ordre et non les arbitres. Une accusation, qui fait des policiers des boucs émissaires, ne pouvait être accep- table pour la hiérarchie, d’autant qu’il n’y a pas d’incidents signalés avec les supporters de la Saoura. Mohamed Zerouati a certainement franchi la zone rouge.

Si par un curieux hasard, le président de la JS Saoura, en poste depuis quatorze ans, est de retour, personne ne sera surpris. En revanche, si sa démission est maintenue, il aura appris que l’on ne peut s’op- poser verbalement, d’une manière agres- sive, aux forces de l’ordre dans l’exercice de leur fonction. Il rejoindra dans l’histoire du professionnalisme algérien, les Ghrib, Hamar, Allik qui ont donné un tout autre visage à notre football.

Reste les supporters de Béchar, qui apprendront ce que le président du Real, Fiorentino Perez, a dit en substance : «Un club est grand que s’il est au-dessus de celui qui le dirige.»

LAFORDASSE