
Coup de tonnerre à quelques heures de la clôture des délais de candidature pour la présidence de la Fédération algérienne de football (FAF). Fixée initialement au 13 août à 16h, l’instance fédérale annonçait lundi, tard dans la soirée, sur son site l’extension du délai jusqu’au «27 août 2023 à 16h». Dans un communiqué, Dély Brahim indiquait que cette décision a été prise «en concer- tation avec les membres de la Commission électorale, présidée par Ali Malek, et pour permettre aux éventuels candidats de compléter leurs dossiers respectifs. Le Se- crétaire général de la Fédération algérienne de football, M. Mounir D’bichi, informe que les délais de dépôt des dossiers de candidature pour l’élection du Président de la FAF sont reportés au dimanche 27 août 2023 à 16h». C’est, donc, à partir de l’Arabie Saoudite, où il se trouve, que le secrétaire général de la FAF a donné son feu vert !
Une décision qui a ouvert la porte à toutes sortes de spéculation y compris les plus farfelues. La date du 4 septembre, qui coïncide avec l’entrée en stage des Verts de Djamel Belamdi, a aussi été invoquée en «off» pour expliquer cette extension des délais. Tout comme le profil des trois candidatures (Meziane Ighil, Abdelkrim Medouar, Walid Sadi) qui ne cadre pas avec certaines attentes. En fait, c’est l’annonce le 27 juillet dernier par la Commission électorale du déroulement des élections sous le régime du décret exécutif n°22-309 du 12 septembre 2022 modifiant et complétant le décret exécutif n°14-330 du 27 novembre 2014 qui a semé la panique. En excluant les non-universitaires de la course à la présidence des Fédérations sportives, ils ont considérablement réduit le champ des possibles candidatures. Selon les informations de BOTOLA, seul un membre de la vaste assemblée générale de la FAF dispose d’un titre universitaire !
N’est-ce pas un comble pour un pays, qui produit plus de 300 000 diplômés annuellement ? Un déficit qui prouve s’il le fallait l’ampleur du désastre de la double décennie Mohamed Raouraoua -que certains veulent encore nous vendre comme le seul sauveur- et son clan étaient aux affaires. Un héritage catastrophique dont on a payé sur le plan africain ses nuisances, ces dernières années. La faiblesse de l’assemblée générale n’est pas fortuite, elle découle d’une gestion tant de fois décriée et d’une volonté de la vider de son essence même et de ses forces vives. Comment expliquer que cette même assemblée générale com- posée jadis de docteurs, avocats, d’anciens joueurs diplômés… ne puisse aujourd’hui proposer au moins cinq membres éligibles et justifiant d’un niveau universitaire ? Sa faiblesse actée ne trouve son corollaire que dans la faiblesse des statuts hérités de cette même période.
D’où la nécessité d’une refonte à partir de la base jusqu’au sommet. La nouvelle mou- ture des statuts amendés de la FAF et mis en conformité avec les lois de la République et les statuts de la FIFA, devrait permettre ce saut qualitatif, mais avant la FAF à un besoin urgent d’un président. Pas d’un fuyard ou d’un hurleur à la petite semaine !
-NAZIM BESSOL