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ALG : Tout n’est pas blanc-bleu chez Rabah Madjer, mais …

AB. LAHOUARI

On peut apprécier le footballeur Rabah Madjer et c’est tout à fait logique, mais on peut également siffler l’homme d’affaires Rabah Madjer et c’est tout à fait discutable. Tout n’est pas blanc-bleu chez cet ancien international. Et c’est justement, l’homme d’affaires qui a été vilipendé lorsque son visage a apparu sur l’écran géant du stade Nelson Mandela de Baraki pendant le match Algérie – Ethiopie (1-0). Il reste que les avis sont partagés sur le comportement du public algérois que ce soit au café du commerce ou sur les réseaux sociaux.

Il y a ceux qui considèrent que l’on ne doit pas lui manquer de respect pour les « services » rendus au football national. D’autres, les spécialistes des coulisses qui indiquent que l’image n’est guère innocente. Pour eux, il a troqué le survêtement pour le costume du businessman en profitant des passe-droits et des largesses des autorités politiques du temps de la Issaba. Il a été largement récompensé pour avoir fait campagne dans les pays du golfe où il est installé pour un quatrième mandat de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika. Et donc, il fait partie des « Ghamassa ». C’est à dire ceux qui ont ruiné le pays.

Ainsi, la justice s’est intéressée à Rabah Madjer et il a été condamné par un tribunal d’Alger à six mois de prison ferme pour « fausse déclaration ». Il lui avait été reproché d’avoir encaissé des chèques de l’ANEP (Agence nationale d’édition et de publicité d’Algérie) qui se chiffrent en milliards grâce aux deux journaux dont il était propriétaire, Al Balagh et Al Balagh Erriadhi… Or, ces publications dont le siège étaient à Bel abbès avaient fermé boutique un an auparavant. Cette affaire n’est pas encore terminée.

Malgré cette « casserole », des internationaux ont désapprouvé le comportement du public algérois. La CAF ne s’en est pas émue alors que Rabah Madjer était son invité en tant qu’étoile du football continental. A Annaba, un tifo en forme de soutien a été déroulé par ses fans lors du match RD Congo- Côte d’Ivoire (0-0). Bref, tout en dénonçant le traitement réservé à Madjer, il y a ce vieil adage: « Vox populi, vox Deï » ((« La voix du peuple est la voix de Dieu ») qui appelle également à la sagesse et la convivialité même dans un stade. A méditer.

AB. LAHOUARI

 

 

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