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ALG : Que devient la note méthodologique ?

NAZIM BESSOL (IN BOTOLA)

Le Bureau Fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF) s’est réuni avec le gestionnaire démissionnaire et l’ensemble de ses membres à l’exception des deux membres suspendus, Amar Bahloul et Mouldi Aissaoui. PAR NAZIM BESSOL

Une réunion tenue au Centre Tech- nique de Sidi Moussa où le gestion- naire Charaf-Eddine Amara a tenu à faire visiter l’hôtel de Verts, un projet initié et laissé par son pré- décesseur, Kheïreddine Zetchi, qui n’a pas eu le temps de finaliser les derniers aménagements d’ameu- blement. Un projet qui devait être initialement prêt pour le début des éliminatoires de la Coupe de la Monde Qatar-2022 et avant la CAN 2021 au Cameroun. Au final, les joueurs n’y ont passé que deux nuits, la veille et le soir du match retour des barrages de la Coupe du Monde, face au Cameroun du 29 mars dernier.

Un dernier BF et Bye bye !

Mais le plus important était ail- leurs, puisque cette réunion qu’on ne saurait comment qualifier de « statutaire » a accouché d’une série de mesures. Les principales concernent l’établissement d’un chronogramme des prochaines as- semblées. A ce sujet, la nouveauté ou la surprise du chef concerne la convocation d’une assemblée géné- rale extraordinaire pour la mise en conformité des statuts, avant la validation des bilans, la démis- sion de Charaf-Eddine Amara et l’ouverture du processus électoral. «Un dernier BF doit se réunir le 28 avril prochain à l’effet d’adopter les bilans, moral et financier, ainsi que les nouveaux statuts de la FAF dont une AGEX devrait être programmée pour leur adoption. », annonce la FAF sur son site officiel.

De nouveaux statuts, enfin !

Ainsi, malgré le feu vert accordé par la FIFA -comme annoncé par Botola hier- pour la tenue d’une nouvelle élection sans amender les statuts actuels, l’instance fédérale a une nouvelle fois fait volte-face. En effet, dans un précédent com- muniqué, publié le 10 avril dernier sur le même support, annonçant la réunion du BF du 17 avril, la FAF indiquait que « plusieurs points sont à l’ordre du jour de cette réunion, parmi les plus importants l’orga- nisation de l’assemblée générale ordinaire (AGO) ainsi que la prépa- ration de l’AG élective (AGE).» Il n’était nullement question de s’inté- resser à « la priorité des priorités» – comme qualifiée par Charaf-Eddine Amara le 15 avril 2021 – de la mise en conformité des statuts de la FAF avec ceux de la FIFA. Mais, comme par enchantement, elle est program- mée. Soit après une année !

Les braconniers et …

Une démarche qui pose d’ailleurs de nombreuses questions, à com- mencer par la soudaine motivation de clore un chapitre qui a été laissé en souffrance et qui avait été, des mois durant, au centre d’un vif bras de fer entre l’ancien ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, et l’ex-président de la FAF, Kheïreddine Zetchi. Le MJS avait alors interdit toute modification de statuts avant l’élection d’avril 2021, à travers la première note métho- dologique n°1 de l’année dernière, du 20 janvier 2021, relative au pro- cessus de renouvellement des ins- tances des structures d’organisation et d’animation sportives locales. Untextequiafaitla«Une»des gazettes et des plateaux télé, durant des semaines et des semaines.

… Les serviteurs zélés

Tout le monde y est allé de son analyse, de sa lecture et les experts tout comme «les braconniers du droit», sans oublier les Madame Soleil, sont tous sortis du bois pour prendre fait et cause, non pas en faveur du texte mais contre l’homme, contre Kheïreddine Zetchi qui a touché à leurs privilèges. Des personnes à la réputation surfaite, à l’image de Mohamed Mechrara et Mokhtar Boudina qui venaient régulièrement sur les ondes de la Radio nationale soutenir une position ministérielle qui pour beaucoup est à l’origine de la catastrophe actuelle. La preuve, au moment où la FAF annonce la tenue de nouvelles élections, cette fameuse note méthodologique a complètement disparu des radars. Les spin doctor et les faux sachant d’hier se font tous discrets, faute d’avoir été actionnés.

Un silence amnésique

Les mêmes causes produisant les mêmes effets, le même texte est tou- jours en vigueur et l’annonce de la mise en conformité des statuts de la FAF, quand bien même salutaire et porteuse de nombreuses avancées, devrait faire l’objet de la même campagne qu’il y a tout juste un an. L’indignation et la défense des lois et règlements de la République ne devraient faire l’objet d’aucune concession. Surtout que les données sont exactement les mêmes, à cette nuance près, Kheïreddine Zetchi n’est plus à la tête de la Fédération ! Et ce n’est pas tout, puisque la note méthodologique érigée au rang de norme suprême, en plus de détail- ler le déroulement des assemblées générales électives, liste un certain nombre d’interdits. A commencer par celui fait aux Fédérations sportives d’apporter tout changement aux statuts en vigueur à la veille d’une élection.

Le marteau et l’enclume

Le candidat puis le gestionnaire, Charaf-Eddine Amara, a eu une année pour le faire. Et, s’en rappe- ler maintenant dans le temps addi- tionnel constitue une violation de la note méthodologique. Aller avec les anciens statuts à l’élection peut représenter une faiblesse, bien que certaines sources à la FAF affirment avoir reçu le feu vert de la FIFA, comme l’annonçait Botola dans son édition d’hier. Outre l’interdiction de procéder à un quelconque chan- gement, la circulaire du 8 juin 2020, toujours en vigueur tout comme la note méthodologique, condamne toute mesure disciplinaire à l’en- contre d’un membre d’une Fédéra- tion. Un point sur lequel les juristes devraient se pencher, puisque Cha- raf-Eddine Amara a procédé en toute illégalité et de manière uni- latérale à la suspension de deux membres du BF, Amar Bahloul et Mouldi Aïssaoui.

La base devra s’en contenter

Une mesure dite «conservatoire», à laquelle le Bureau fédéral a été tenu à l’écart et que la réunion te- nue, dimanche soir, à Sidi Moussa a totalement zappé. Autre entorse caractérisée, l’amendement des statuts devrait faire l’objet d’une présentation et d’une démarche purement pédagogique au niveau de la base de l’électorat. Or, les délais présentés par la FAF ne semblent pas inclure une telle formalité. L’as- semblée générale, qui doit valider la nouvelle mouture, passe encore une fois pour une simple chambre d’enregistrement puisqu’elle devra se contenter de la simple réception des statuts par courrier électronique et voter. – NAZIM BESSOL 

 

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