ALG : Ould-Bey, le capitaine de l’Espérance aux deux finales perdues
AB. Lahouari

Comment ne pas se réjouir de l’accession de L’Espérance de Mostaganem qui reprend sa place parmi l’élite après une longue traversée du désert. Elle compense les absences du paysage du football de la L1, des clubs oraniens qui ont marqué l’Histoire durant et après l’époque coloniale. On citera l’USM. Bel-abbes, le Ghalli Mascara, l’ASM. Oran, la JSM Tiaret, le Wydad Tlemcen… Aussi le retour réalisé au forceps de l’Espérance de Mostaganem et la joie qu’il a procurée à la Salamandre est-il accueilli comme un signe révélateur de l’extraordinaire engouement que suscite le football dans cette ville.
Une fois l’indépendance acquise, l’Espé- rance a joué les premiers rôles durant les critériums où elle figurait dans le top cinq des meilleures formations de la région ora- naise. Et, avec Mohamed Maouche, comme entraîneur-joueur, elle participait, en toute logique, au premier championnat de Division nationale où elle a joué les premiers rôles. Dans ses rangs figuraient une pléiade de joueurs talentueux, pratiquant un football d’excellente facture avec comme gardien de but, Ould-Moussa, le défenseur Ould-Bey et les milieux de terrain, Soudani dit Sardji et Zidane qui concurrençait sérieusement le Témouchentois Siki en équipe nationale.
Cependant, l’homme qui aura marqué le plus cette Espérance du début des années 1960 est certainement le défenseur central, Ould-Bey Kadi, qui a débuté à l’Idéal de Mostaganem avant de passer à l’Espérance. Doté d’un gabarit de déménageur, son sens de placement et sa détente faisaient autorité. Il était souverain sur les balles aériennes et il réussissait à sauver son équipe en inscrivant bien des buts sur corners.
Cependant, il évoluait tout en finesse, ce qui lui a permis d’attirer l’attention du sélectionneur pour les Jeux africains de Brazzaville, en compagnie de Beddiar Lahouari (MC Oran) et Melaksou Messaoud, dit «Hamma» (MSP Batna). Pour les anciens Mostaganémois, le capitaine aux deux finales malheureuses de Coupe d’Algérie (Entente de Sétif, Mouloudia de Saïda) est irremplaçable. Il était et il reste l’Espérance. La voie à suivre !
AB. LAHOUARI