
Le 9 mai dernier, la Fédération algérienne de football annonçait la participation, par visioconférence, de Charaf-Eddine Amara (au centre notre photo) en sa qualité de « membre de la Com- mission de la CAF pour l’organisation du CHAN», à une réunion présidée par le 4e vice-président de la CAF, le Camerounais Seidou Mbombo Njoya avec la participa- tion du secrétaire général de l’instance Veron Mosengo-Omba. Rachid Oukali (à gauche de notre photo), démissionnaire du Bureau Fédéral fin avril sur injonction du ministère de la jeunesse et des sports, a pris part, lui aussi, à la réunion en tant que président du Comité d’organisation local.
Le communiqué de la FAF, rédigé exclusi- vement en langue arabe et diffusé seulement sur ses réseaux sociaux, annonçait l’augmentation des équipes participantes à la compétition que doit accueillir l’Algérie en janvier 2023. Une réunion au cours de laquelle a été discuté : « La modification de l’article 70, où il a été décidé d’aug- menter le nombre d’équipes participantes de 16 à 18 équipes, réparties en cinq (05) groupes, comprenant les trois premiers groupes quatre (04) équipes, tandis que les deux derniers groupes contiennent trois (03) équipes chacun».
De nombreux confrères africains ont pris ce communiqué pour un fake, puisqu’ils n’arrivaient pas à lui trouver une source tant il n’était pas disponible sur le site de la FAF. « Selon le nouveau format de la com- pétition, deux équipes des trois premiers groupes se qualifient pour les quarts de finale, tandis qu’une seule équipe se qualifie pour chaque groupe de trois équipes ». Il est précisé, par ailleurs, que le responsable de la FAF a fait un exposé dans lequel, il est souligné « l’engagement de l’Algérie à offrir toutes les possibilités pour sa réussite ».
Or, quelques jours plus tard, le quotidien El-Khabar faisait état d’un sérieux avertissement de la CAF, signé Seidou Mbombo Njoya, qui a présidé la mission d’inspection de la CAF en Algérie au mois d’avril dernier. Le Camerounais n’a pas été tendre dans ses conclusions. Il juge « la situation globale de préoccupante ». Il n’a pas hésité à classer rouge l’ensemble des stades qu’il a visités et même suggérer de supprimer le site de Annaba et faire jouer le tournoi entre Alger, Oran et Constantine.
De fait, il apparaît que la FAF, qui n’a déterré le dossier du CHAN qu’au mois de février dernier, avec l’installation du Comité d’organisation local présidé par l’inexpérimenté Rachid Oukali tient une grande part de responsabilité si cette compétition venait à être retirée à l’Algérie. Car, accepter sans aucune consultation ni réflexion l’augmentation du nombre de participants, sans en avoir les moyens,
est une faute lourde. Surtout lorsque la CAF qualifie d’inquiétantes les avancées dans l’organisation d’une édition, qui de 16 équipes est passée à 18 équipes.
Cela sous-entend, l’ajout au minimum de deux autres stades au dossier, l’un pour la compétition, le second pour les entraî- nements. Et si les capacités d’accueil de transport et de prise en charge sanitaire ne posent pas de problème, en revanche, les terrains et leur mise à niveau demeurent le talon d’Achille. Une situation que Rachid Oukali et Charaf Eddine Amara ne pou- vaient ignorer. Il y a lieu de s’interroger sur les raisons qui les ont poussés à acquies- cer. Que la CAF soucieuse d’augmenter ses recettes est dans son droit de souhaiter plus d’équipes et plus de matchs, mais que gagne la FAF et l’Algérie ?