Installé, le 26 septembre 2019, par le ministre de la Jeunesse et des Sports de l’époque, Raouf Bernaoui, à la tête de l’Observatoire Sportif National, Mokhtar Boudina est pratiquement absent de la scène sportive. Après avoir été « missionné » pour mener cam- pagne contre l’ex-président la Fédéra- tion algérienne de football, Kheireddine Zetchi, il bénéficie du repos du guerrier malfaisant, dans un Bureau du côté du Complexe olympique, d’un téléphone, d’une voiture et d’une indemnité men- suelle conséquente. Un repos mérité après avoir occupé régulièrement les espaces médiatiques pour faire la promo de la fameuse note méthodo- logique du MJS, la veille des élections au niveau des différentes Fédérations, ou bien la circulaire ministérielle du 8 juin 2020 pour interdire de mettre en conformité les statuts de la FAF avec ceux de la FIFA.
Le président de l’Observatoire, à la réputation surfaite, autant il était prolixe durant cette période particulière, au- tant aujourd›hui, il … observe un silence qui en dit long sur le rôle et les mis- sions de cet outil censé être au service du secteur, surtout en période de crise. Plusieurs acteurs du mouvement spor- tif national, et plus particulièrement la famille du football, s’interrogent sur l’attitude de Boudina alors que la FAF est en pleine crise, ne sachant à quel saint juridique se vouer pour solution- ner la situation qui y prévaut depuis la démission du gestionnaire – président, Amara Charaf-Eddine, et de la majorité de son Bureau Fédéral. Boudina a-t-il bien observé ce qui se passe au niveau de la FAF ? A-t-il établi un rapport d’expertise et apporté sa contribution au MJS sur la démarche à entreprendre pour organiser les assemblées géné- rales (ordinaire, pour l’examen des bilans moral et financier, et élective) ?
A l’évidence, ceux qui ont contribué à promouvoir les sorties médiatiques de l’Observatoire national ont fini par le dévoyer. Pourtant, il est composé de figures sportives dont la mission est de donner un nouveau dynamisme au sec- teur. L’une d’elles se devait d’apporter des solutions idoines aux problématiques, auxquelles le sport algérien est confronté. Mais apparemment,
cet instrument s’est mis aux abonnés absents. Il ne possède pas, à ce jour, un Bureau Exécutif et n’a jamais réuni son assemblée générale. D’où, il n’est (ré) activé que pour des tâches bien spé- cifiques, comme celle ayant consisté, sous l’injonction de l’ex-ministre de la Jeunesse et des Sports, Sid Ali Khaldi, à empêcher Zetchi de faire un second mandat à la tête de la FAF et de ne pas lui permettre de mettre en conformité les statuts de cette Fédération avec ceux de la FIFA, avant les élections. Aujourd’hui, le football algérien paie cash cette mascarade.
– LAFORDASSE
