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A J- 57, l’organisation du CHAN patauge

NAZIM BESSOL

L’Algérie va-t-elle accueillir la 7e édition du CHAN du 13 janvier au 4 février 2023 ? Un an et huit mois avant le coup d’envoi de la 33e édition de l’ère moderne des Jeux Olympique Paris-2024, le Comité d’organisation (Cojop), présidé par l’ancien médaillé des JO-2004 en canoë, Tony Estanguet, a dévoilé la mascotte des Jeux. Une opération qui a suivi plusieurs étapes avant d’être validée par des enfants (échantillon entre 6 et 14 ans) et que les mascottes ne soient révélées. Les Phryges (elles sont deux) arborent une grande robe rouge et une cocarde tricolore, elles renvoient à la Révolution française. « On cherchait une mascotte qui incarne l’esprit français, qui porte les couleurs du pays, une part de notre histoire », a expliqué aux médias français Julie Matikhine, la directrice de la marque à Paris 2024.

Pourquoi se référer à ces olympiades ? diriez-vous. Tout simplement, parce que notre pays accueille le Championnat d’Afrique des Nations CHAN- 2022 dont le coup d’envoi est fixé au 13 janvier prochain pour s’étaler jusqu’au 4 février 2023. Et rien, absolument rien, ne semble bouger dans notre pays, mis à part un bloc de bâtiment qui a été habillé maladroitement. Aucun affichage, aucune communication, rien n’est fait pour mettre en avant ce qui doit servir de vitrine dans la perspective d’accueillir la CAN-2025. Une absence dont porte pleinement la responsabilité le Comité d’organisation local, confié par l’ancien gestionnaire de la Fédération algérienne de football (FAF), Charaf-Eddine Amara, à ses deux sherpas, Rachid Oukali (président de la Ligue de Wilaya d’Alger) et Yacine Benahmza, le champion de la lutte des places.

Une configuration reconduite à tort par Djahid Zefizef au nom de la continuité et (le seul qui place des membres élus de son Bureau sous l’autorité de deux « clandestins ». Le nouveau président de la FAF était loin de s’imaginer que le pompeux Comité d’organisation local (COL) n’avait, jusqu’à son arrivée à la présidence de la FAF, jamais tenu de réunion et que la première remonte à deux semaines seulement. La reconduction d’une coquille vide, dont la principale réalisation était d’accompagner et de distribuer des cadeaux (iPhone) aux inspecteurs de la CAF, constitue une première erreur. Appelé à la rescousse, l’ancien secrétaire général de la FAF, Mo- hamed Saâd, a rapidement pris la poudre d’escampette, après seulement deux réu- nions de travail. Il a préféré se consacrer à son employeur, le MC Alger, plutôt que de jouer les pompiers de services.

Ainsi, à deux mois du CHAN, le retard et le silence autour de cet événement majeur est sidérant. Les murs et les grande places, aéroports, gares… des quatre villes, censées accueillir la compétition, restent désespérément tristes. Une situa- tion qui rappelle l’organisation des Jeux Méditerranéens avant que les plus hautes autorités du pays ne reprennent la main et n’en fassent un événement de classe mondiale. A J- 57 il est plus qu’urgent que le ministère de la Jeunesse et des Sports se penche sur la question, d’autant que tout le monde, y compris à Dely Ibrahim, est unanime à dire que «c’est la pagaille».
NAZIM BESSOL

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