Comprendre le passé, c’est connaître le présent et préparer le futur. Rien n’a été donné solidaire devenait incontournable au fil des au football africain et tout ce qu’il a obtenu au sein des instances internationale a été le fruit de dures et âpres négociations. Depuis la création de la FIFA, les dirigeants africains, qui ont connu les différentes étapes de cette lutte et particulièrement depuis l’avènement de la Confédération africaine de football (CAF), ont été des militants convaincus que «rien ne se donne mais que tout s’arrache» au sein des instances internationales alors dominées par des conservateurs, à l’image de l’Anglais, Sir Stanley Rous.
Ce dernier président anglo-saxon de la FIFA, qui voulait maintenir coûte que coûte la domination occidentale sur le football mondial, refusait de mettre sur un même pied d’égalité toutes les Fédérations en leur accordant une seule voix lors des congrès. Il voulait asseoir la supériorité de l’Europe qui bénéficiait de 3 voix par pays et fut balayée au Congrès de Munich lors du Mondial-1974 en Allemagne. Une victoire éclatante qui l’obligeait à abandonner le fauteuil de la FIFA au «tiers-mondiste», le Brésilien Joao Havelanche, soutenu pas l’Africain Ydne- katchew Tessema ( à droite de nitre photo) et … Adidas qui avait très vite compris le poids économique de notre continent.
L’esprit de 1974 était né. L’Afrique unie et solidaire devenait incontournable au fil des années mais l’Europe multipliait les obstacles dans le but de diviser les Fédérations de notre continent. Il y a eu tout de même quelques avancées, comme la libération des joueurs par les clubs afin d’évoluer avec leurs sélections nationales malgré un long blocus. Aujourd’hui, le même problème se pose au niveau des jeunes catégories pour leur libération aux compétitions interna- tionales, comme c’est le cas pour le jeune Younès Benali (16 ans) dont le contrat a été résilié par le FC Nantes pour avoir rejoint la sélection de son pays.
Une décision choquante qui doit mobiliser l’ensemble des Fédérations africaines de football pour sensibiliser la FIFA et la CAF sur ce dossier épineux, au nom de l’esprit de 1974.
LE + D’INFOS
Des joueurs algériens, comme Abdelghani Djadaoui ou Mustapha Dahleb, entre autres, ont bravé l’interdit de leurs clubs pour participer à des rencontres internationales avec l’équipe nationale avant d’obtenir gain de cause.
-RS
