Sauf incident de dernière minute ou blessure grave, la sélection nationale ira à la Coupe d’Afrique des Nations en Côte d’Ivoire avec le même groupe qui entamera, jeudi, les éliminatoires du Mondial 2026, face à la Somalie.

Les arguments déployés par Djamel Belmadi, avant-hier, en conférence de presse, tout comme le ton employé ne prêtent, en effet, guère à équivoque. «Nous avons effectué une grande révision de la liste. Certains disparaissent, d’autres reviennent», avait-il lancé avec sérénité, avant de trancher dans le vif et ne laisser aucune place au doute. «Nous avons sélectionné plusieurs joueurs, lors des deux dernières dates de la FIFA, afin d’essayer tous les joueurs susceptibles de représenter la sélection nationale.
Logiquement, il y avait des joueurs qui ont confirmé et d’autres qui n’ont pas été à la hauteur». L’expression utilisée en dit ainsi long sur son intention de ne pas vouloir refaire d’essais d’ici janvier et le stage prévu en Guinée Equatoriale. De fait, le retour du milieu de terrain mondialiste, Nabil Bentaleb, et de l’ailier, Adam Ounas, tout comme celui de l’attaquant d’Al-Sadd SC (Qatar), Baghdad Bounedjah, paraissent définitifs et leur garantissent, à priori, une présence à Bouaké, à l’occasion de l’entrée en matière au premier tour de la CAN ivoirienne.

«Ils n’ont pas été à la hauteur»

Dans le sens inverse, Belmadi a, sans nul doute, brisé en mille morceaux les derniers espoirs qui restaient à Haïtham Loucif (Yverdon Sports – Suisse), Saïd Benrahma (West Ham – Angleterre), Badreddine Bouanani (OGC Nice – France), Bachir Belloumi (Farense – Portugal), Adam Zorgane (SC Charleroi – Belgique) et Abdelkahar Kadri (Courtrai – Belgique) de disputer cette édition continentale sur les terres de la légende Didier Drogba.
Le fait de n’avoir « pas été à la hauteur» leur a compliqué la tâche face à une rude concurrence, selon la thèse développée par le patron technique des Verts. «Quand on parle d’un joueur, il faut parler aussi de concurrence», insistait Belmadi qui n’a pas hésité cette fois-ci à «les» nommer. «Belaïli et Brahimi sont en concurrence. Je double les postes, si vous rajoutez Amoura, Gouiri et Benrahma, comment on fait ? Brahimi est en forme, il mérite de jouer, mais il y a de la concurrence. D’autant plus que l’étau se resserre et qu’on revient au nombre de joueurs, qui nous sera alloué à la CAN, à savoir 23 éléments», indiquait le conférencier.

Il refuse de donner de faux espoirs à Belaïli et M’bolhi

Le coach des Verts a défendu Baghdad Bounedjah, non sans refuser de donner de faux espoirs aux locaux Youcef Belaïli (MCA) et Raïs M’bolhi (CRB). «Bounedjah a un poste sur lequel j’estime qu’il a des choses à faire, il est en forme, il marque des buts, son retour est logique, à lui de faire le nécessaire. Il reste un peu de temps avant d’arrêter la liste finale des joueurs qui seront retenus pour la prochaine CAN-2023. Or, Bouanani avait 50 minutes de temps de jeu depuis le début de la saison. Il faut donc le comparer à Mahrez et à Ounas. Pour Sayoud, c’est Aouar et Chaïbi qui sont ses concurrents.
Il faut être honnête dans ses comparaisons. Raïs M’bolhi reprend à peine la compétition. L’arrêt du championnat en Algérie n’a pas arrangé les choses, mais là, les rencontres vont s’enchaîner, notamment les rendez-vous en Ligue des champions, on verra comment il performe. Même chose pour Youcef Belaïli», soulignera, dans sa décantation, un Djamel Belmadi visiblement sûr de ses choix et qui compte sur un bilan parfait de six points sur les six qui seront mis en jeu, à l’occasion des deux rencontres de cette fenêtre internationale pour appuyer des convictions.

RACHID BELARBI