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Défendre la corporation et non ses brebis galeuses

AB. LAHOUARI

Bien sûr qu’il est du devoir de tout journaliste sportif de défendre la corporation quand elle est la cible d’individus malveillants, experts en manipulation et désinformation. En revanche, elle ne peut protéger, ni applaudir ceux qui, en son sein ou dans sa périphérie sans statut, se conduisent en brebis galeuses bien médiocres, et ternissent l’image de notre corporation. Celle-ci, bien au contraire, doit les dénoncer quand ils servent de relais aux tenants d’une politique sportive corruptrice, qui leur a permis d’acquérir une pseudo-notoriété et amasser des fortunes durant ces vingt dernières années. Des individus qui ne sont que des seconds couteaux, sans grande envergure, aux services de leurs chefs de gang dont certains ont rendu l’âme, alors que d’autres croupissent dans les prisons.

Ces individus en perte de vitesse, qui se sont royalement servis, amassant des fortunes, tentent de récupérer le coffre fort de Dely Brahim. A la suite de la démission de Charaf- Eddine Amara, ils ont mobilisé leurs brebis galeuses (heureusement minoritaire ! ) pour mener une sordide campagne, afin de fructifier davantage leurs affaires et éliminer également un obstacle majeur : le sélectionneur national, Djamel Belmadi. Les contre-performances de l’équipe nationale les ont fait sortir des bois, une occasion, pour eux, de passer sous silence le formidable travail accompli depuis trois ans, avec à la clé ce record africain ( ….) que nos voisins envient et qu’ils cherchent à enterrer, comme ils cherchent à éclipser cette deuxième étoile qui a fait sortir des millions d’Algériens dans la rue.
Depuis quelques jours, ces brebis galeuses font occuper les différents espaces média- tiques, offrant une tribune à des invités sans aucune fonction officielle, usurpateurs souvent, venues de nulle part pour faire le sale boulot. Ils remplissent les colonnes de quelques journaux et se pavanent dans des émissions bien médiocres, sans aucun débat contradictoire. Ils tirent à boulets rouges, non seulement sur le sélectionneur ou sur Djihad Zefzef, le manager, mais également sur le très populaire Zetchi Kheïreddine que les réseaux sociaux encensent. Il est l’homme (avec son frère Hassan) qui a fait du Paradou – Hydra le club le mieux géré du pays et principal pour- voyeur de joueurs aux clubs de la L1. Mais ce n’est pas tant cette réussite qui les dérange, ils ne lui pardonnent pas sa politique à la tête de la FAF, qui a privé les issabistes de réaliser le coup du siècle, en remplaçant la construc- tion d’un palace (des milliards en jeu) par des académies.

Ces brebis galeuses, généralement des gagne- petits, bénéficient de financement et de prises en charge, interventions, cadeaux …. Un tel a acheté un titre de journaliste à 5 millions de dinars. Tel autre un diplôme de manager, alors que l’examen a été effectué en langue fran- çaise, pourtant il ne maîtrise pas un traitre mot. Tel autre encore, Franco-Algérien, médiocre youtubeur, libéré d’une prison africaine, à la suite d’une intervention de son maître, actuellement sous le coup d’une condamnation par la justice algérienne. Tel autre, atteint de mysticisme aigu, a vendu son âme pour un passeport. Et ce n’est pas fini. Ils vont continuer parce qu’ils occupent une place centrale au sein des rédactions, bénéficiant même parfois de la complicité de leurs employeurs. Ils se distinguent ouvertement par une désinformation orientée, sournoise et pernicieuse, pour semer le doute dans l’esprit de l’opinion sportive qui, heureusement, n’est pas dupe.

L’une de ces brebis galeuses a validé même les propos d’un invité à la réputation surfaite, qui prône le retour, à la tête de la Fédération, de celui qui tire les ficelles de la situation actuelle. Il a déclaré aux téléspectateurs stupéfaits, qu’il est le seul capable de « retourner » les arbitres. En d’autres termes, favoriser la corruption. Pourtant, un tel football est sale et il ne peut être géré que par des voyous. Djamel Belmadi et Zetchi Kheïreddine ont montré qu’il existe un autre, salué par toute l’Afrique et le monde, un 19 juillet 2019 au Caire. Aussi leur ambition était-elle d’assainir l’environnement de notre football avec des joueurs éduqués, des dirigeants respectueux, de l’équité sportive, un public discipliné…. Ces brebis galeuses forment heureusement une minorité. Ils ne font pas le même métier que la majorité des journalistes crédibles, honnêtes et sincères. Tôt ou tard, ils partiront.
– AB. LAHOUARI

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