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ALG :Pourquoi avoir gardé le forfait au secret de l’EN féminine?

NAZIM BESSOL

Contacté par Botola, un ancien membre du Bureau fédéral de l’époque s’insurge. «Jamais! il n’a jamais été question de ne pas engager l’EN féminine pour les JO ! Que celui qui affirme ça nous sorte les PV » lance-t-il dépité, avant de nous interpeller : «Quand même, pourquoi refuser d’engager une équipe pour l’avenir ? Qu’est ce qui justifie cela ? », peste-t-il. L’absence de la sélection nationale féminine des Jeux Olympiques de Paris, en 2024, avait été donc actée avant même le début de la cam- pagne des éliminatoires dont le tirage au sort a été effectué, mardi, au siège de la Confédération africaine de football (CAF), au Caire.

Une absence que le gestionnaire de la Fédération de l’époque, Charaf-Eddine Amara, endosse pleinement. Tout comme l’actuel secrétaire général de la FAF et l’ancien DTN par intérim, Toufik Korichi, qui rase les murs à Sidi Moussa, et Nassiba Laghouati, membre du BF et responsabledufootballféminin. Lesuccesseur du patron du Groupe Madar, Djahid Zefizef, qui a récupéré une partie de l’ancien bureau, a tenté, en vain, de rattraper cette énorme bourde que personne ne souhaite assumer, bien que
la chaîne de responsabilité désigne les quatre noms déjà cités. Dans un communiqué des plus lunaires, Dely Brahim a choisi de prendre sur elle ce forfait pour éteindre le feu.

En trois points, publiés hier sur son site, la FAF apporte des précisions sur la circulaire N°1792 de la FIFA, datée du 11 avril 2022, fixant les modalités d’inscription et la date limite au 29 avril 2022. Elle indique qu’« en l’absence d’une sélection nationale à l’époque et d’un département du football féminin, il n’a pas été jugé utile d’inscrire cette sélection». Une révélation qui donne un aperçu précis de ce qu’a été la gestion à la petite semaine de la FAF à cette époque, où la solution de facilité semble avoir été érigée en règle de gouvernance. Au soir du 29 avril 2022, date limite pour l’engagement de nos féminines, ni l’ancien gestionnaire, Charaf-Eddine Amara, ni son secrétaire général, Mounir Debbichi, ni Toufik Korichi et encore moins Laghouati n’ont donc jugé utile d’engager le Onze national !

La veille de cette date butoir, le Bureau fédéral se réunissait, sous la présidence de Charaf-Eddine Amara, sans aucune référence à la sélec- tion féminine et encore moins de son engament pour les prochaines échéances, notamment les éliminatoires des JO de Paris-2024. Malgré cela, la FAF a choisi un chemin qui frise la désinfor- mation. Aujourd’hui, il lui appartient d’éclairer l’opinion sportive et la FIFA qui a fait du football féminin une priorité. Elle pourrait demander des explications, compte tenu du fait qu’elle verse de substantielles subventions aux Fédérations nationales en signe de soutien au football féminin. En revanche, ce qui est désolant, c’est que cette absence pourrait être exploitée sur le plan international pour dénigrer notre politique sportive. Alors, sans chercher à polémiquer, une réponse à cette question s’impose : pourquoi avoir gardé dans le secret le forfait de nos féminines aux éliminatoires des Jeux Olympiques de Paris ?

NAZIM BESSOL

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