L’un des secrets les mieux gardés de la Fédération algérienne de football (FAF), version Charaf-Eddine Amara, notamment ces derniers jours, est le bilan financier de l’exercice clôturé, le 31 décembre dernier, ainsi que les statuts amendés, visés et approuvés par le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS), l’été dernier. Même les membres du Bureau Fédéral, à l’exception de deux chouchous, n’y ont pas eu accès. Ce qui est inadmissible ! C’est d’ailleurs l’une des raisons qui a fini par convaincre le président de la Commission des Finances , Rachid Gasmi (notre photo), de jeter l’éponge, dimanche dernier. Une méfiance maladive et un manque de considération et de respect de la part du locataire de Dely Brahim qui a fini par lui valoir une cascade de démission, dont la dernière : celle de Larbi Oumamar qui a emboîté le pas au représentant sudiste, Rachid Gasmi.

Idem pour les statuts revisités qui devaient aussi, selon le communiqué de la FAF, être soumis au Bureau Fédéral, réuni avec les «clandestins» le 17 avril dernier, et qui ont été ex- pédiés à vitesse grand «V». «Je n’ai jamais vu pareille façon de faire, regrette un de ses membres démissionnaires.» Pourtant les documents en question ont toujours été sujet à polémique, l’an dernier. Certains farfelus avaient même improvisé une réunion dans un hôtel pour appeler au rejet du bilan financier, ils avaient même menacé de prison ceux qui voteraient pour. Force est de reconnaître que malgré les ma- ladresses et le manque de considération de Charaf-Eddine Amara envers tous les acteurs du football, à commencer par les membres du BF et de l’AG, il continue de piétiner les sta- tuts avec le consentement de conseillers « urbi et orbi » qui travaillent à lui trouver non seulement des échappatoires, mais également des circonstances atténuantes, alors que la messe est dite et que les carottes sont cuites.

NAZIM BESSOL