ALG : L’État régale, les clubs maîtres du jeu ! (AB. Lahouari)

5 octobre 2021

2 minutes de lecture

Comme toujours, la bonne vieille recette du ballon de sonde est de retour. Des infos fuitées suggèrent plusieurs variantes, avec un dénominateur commun, l’intervention du « politique » pour régler, d’un côté, le problème des dettes des clubs, et de l’autre celui des joueurs qui se chiffrent à des milliards de dinars. Pour y arriver, on propose d’associer trois ministères : la Jeunesse et des Sports, les Finances et le Travail avec comme collaborateurs, la FAF et les Ligues. Et hop ! on éponge les dettes et l’affaire est réglée. On recommence à zéro !

Ce qui est désolant dans une telle approche, c’est que les actionnaires des clubs semblent parvenir au résultat qu’ils recherchent depuis toujours, à savoir : contraindre l’État à opter pour la voie qu’ils ont eux-mêmes choisie. Ils n’ont pas manqué d’user de tous les artifices. Et cette fois-ci, leur cible principale est l’EPTV (la télé publique). Ils tentent de faire admettre par leurs relais que la cause provient surtout des droits télévisés qui leur sont impayés. Mais quand on jette un coup d’oeil sur leurs quotes-parts, on s’aperçoit qu’elles ne couvrent même pas, pour certains, leurs budgets mensuels.

De toute évidence, il s’agit là d’une diversion. Ces actionnaires ne font que détourner l’attention de l’opinion sportive sur les sujets majeurs qui déterminent l’avenir de notre football. Par exemple : Les Centres de formation. Comme l’a souligné notre confrère du Quotidien d’Oran, Adjal Lahouari : « Il y a des clubs qui ont bénéficié de la part des autorités des « assiettes » où rien n’a été construit. Est-ce normal ? (…). Et pourtant, tout le monde sait que l’argent coule à flots dans le milieu du football algérien.» Qui peut dire le contraire ?

Ces actionnaires ont opéré des recrutements massifs, parfois plus de dix joueurs, malgré la réglementation, augmentant ainsi à tire-larigot leurs dettes. Ils refusent d’ouvrir le capital de leurs sociétés et de tirer leurs chéquiers. Ils continuent à faire vivre au-dessus de leurs moyens leurs sociétés, grâce aux privilèges financiers que leur octroient les pouvoirs publics. En clair, l’État régale et les actionnaires restent les maîtres du jeu. Jusqu’à quand ?

Ils le seront durant longtemps, tant que le pétrole demeure la Providence et que l’on ignore un modèle cent pour cent algérien, envié par bon nombre de pays : le Paradou AC.

– AB. LAHOUARI

5 octobre 2021

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