ALG : Les Verts et les conséquences de l’absence d’un président
LAFORDASSE

L’ex-président de la Fédération algérienne de football, Djahid Zefizef, n’accompagnera pas le 11 septembre prochain l’équipe nationale à Dakar, à l’occasion de son match amical contre le Sénégal. C’est la seconde fois, en l’espace d’un peu plus d’une année, que les Verts se retrouvent sans président au moment de se déplacer en Afrique, c’était le cas en juin 2022 au moment d’affronter la Tanzanie, à Dar Es-Salaam, et l’Iran en amical, à Doha. A cette époque, Djahid Zefizef, qui faisait office de manager général, assumait déjà presque la fonction de chef de délégation. Ce ne sera pas le cas pour cette fois-ci, puisque ce poste n’a pas été pourvu et qu’en absence de Bureau fédéral, aucun membre ne pourra accompagner la sélection au Sénégal.
Pourtant, l’ex-président est derrière cette affiche alléchante entre les deux derniers champions d’Afrique (2021 et 2019), comme il s’est engagé pour préparer, avec le sélectionneur national, les prochains rendez-vous des Verts, en prévision de la CAN-2023 en Côte d’Ivoire. Selon nos informations, Zefizef avait déjà entamé le travail en Côte d’Ivoire auprès de la Fédération de ce pays, notamment lors de son ultime et fatal déplacement en marge du Congrès de la CAF, pour préparer les meilleures conditions de séjour pour les Verts, en attendant le tirage au sort de la CAN. Qu’en est-il de la suite, sachant que le prochain président ne sera connu que le 21 septembre et qu’il entamera réellement ses fonctions qu’au début du mois d’octobre après la passation des pouvoirs d’usage.
Il en est de même pour les matchs de préparation du mois d’octobre où rien n’a été ficelé, alors que des informations ont circulé au sujet de rencontres face à la Zambie et l’Egypte. Or, du côté de la Fédération, rien n’a été officialisé et les dépenses sont pratiquement gelées en absence d’un ordonnateur. Cette situation ne fera que compliquer le fonctionnement de l’instance fédérale et impacter son proche avenir, avec le risque aussi de voir les projets déjà engagés par le Bureau fédéral sortant remis en cause par la nouvelle équipe fédérale ou, le cas échéant, sujets à révision, voire à des réajustements. D’autres retards et lenteurs à l’horizon. Le prochain président aura à remonter la pente avec les différentes instances du football, continentale et internatio- nale, afin de rétablir une crédibilité bien entamée par autant d’instabilité à la tête du football algérien.
Avec un président empêché de faire un second mandat, deux autres démissionnés, après une année, et un quatrième qui a du mal à se dessiner, le football algérien est vraiment dans le doute, sur- tout qu’il n’est pas à l’abri d’une éventuelle nouvelle déception. Dans un tel contexte, il n’y a rien d’étonnant pour les observateurs. Les commis de l’Etat, dont la seule ambition est de servir l’Etat, ne frappent plus à la porte de la Fédération, de peur d’être jetés en pâture et traînés dans la boue.