ALG : Les effets bluffants de l’intérimaire Toufik Korichi
NAZIM BESSOL

Le Directeur technique national (DTN) Toufik Korichi (à gauche de notre photo en compagnie de son mentor, l’ex-président de la FAF éphémère, Charaf Eddine Amara) n’en finit pas de se noyer dans ses propres contradictions, voire mensonges. La mobilisation des parents de joueurs de l’aca- démie de Sidi-Bel-Abbès la semaine dernière a fait grand bruit, au point où la Fédération algérienne de football (FAF) s’est fondue d’un communiqué à lire entre les lignes pour mettre fin à la polémique. D’un point de vue personnel, Toufik Korichi qui n’a jamais caché son opposi- tion aux projets des académies tente depuis le dernier sacre des U17 en coupe arabe un rétropédalage. Comme toujours, il se sert de pneus crevés et d’un micro troué, sans aucun débat contradictoire. Ce qui naturellement porte préjudice à la déontologie de la profession et à la crédibilité d’une information provenant d’une radio qui se veut du service public.
Ainsi, après avoir martelé ici et là que la « fédération n’avait vocation à former à la place des clubs », après avoir raconté tout et n’importe quoi, chaque vendredi, sur les ondes de la Chaîne 3, concernant la situation administrative des joueurs jusqu’à dire « nous ne savons pas à qui ils (les joueurs, – Ndlr) appartiennent »,le voici qui vient démentir ce qu’il considère comme une rumeur. Or, si effectivement il n’existe pas de décision de fermeture de ces académies, les faits rapportés par Botola il y a de cela plusieurs mois ont été confirmés, au- jourd’hui, par les parents d’élèves. Ils évoquent « l’absence de nourriture en plein Ramadhan » parce que les fournisseurs de la FAF n’étaient pas payés, tout comme les encadreurs et le personnel, ce qui a suffi à mettre ces académies hors service. Une réalité que le DTN par intérim ne peut et ne pouvait ignorer, puisque même le sélectionneur des U17, Arezki Romane à qui il voulait faire porter le chapeau, avait fini par rejoindre son domicile.
Par un tour de passe- passe dont il semble avoir le secret, Toufik Korichi s’affiche comme le premier défenseur de ces académies et des enfants qui y étaient placés alors qu’il n’avait pas levé le petit doigt à l’époque. Mais aujourd’hui, il tambourine que leur fermeture relève de la rumeur et tord le cou à l’exis- tence de faits avérés notamment l’arrêt des travaux de l’académie de Tlemcen et zappe le lancement du projet d’El Tarf. Le DTN par intérim ne peut prêcher continuellement dans la confusion et l’amalgame. Il n’a même pas été capable d’avancer la date d’ouverture des académies, ne serait-ce que celle de Sidi-Bel- Abbès. En vérité, elle n’est certainement pas pour demain. La FAF s’est prémunie en faisant subtilement allusion dans un communiqué de la mise en place d’un programme planifié». Soit ! Mais la planification est une politique pensée et réfléchie. Elle demande des compétences.
Y en a-t-il à la FAF pour sauver nos enfants ?
NAZIM BESSOL