En difficulté en club, nombre de nos internationaux attendent avec impatience l’imminente fenêtre FIFA pour se ressourcer, rejouer et emmagasiner de la confiance.

Si certains cadres de la sélection nationale performent assez en ce début de saison pour arriver en pleine forme au stage programmé par Djamel Belmadi en perspective des rencontres face à la Tanzanie et au Sénégal, d’autres débarqueront avec un moral en berne, conséquence directe de leur situation en club où ils ont dégringolé dans la hiérarchie. C’est le cas, notamment, d’Aïssa Mandi, dont l’aventure à Villarreal tourne carrément au cauchemar. L’ancien Rémois avait, pourtant, débuté cette saison en Liga dans la peau d’un titulaire dans l’axe de la défense face à son ancien club, le Bétis de Séville. Sa prestation, bien qu’assez satisfaisante dans l’ensemble, ne lui a, néanmoins, pas rendu service. Depuis, le champion d’Afrique des nations 2019 avec les Verts est retourné sur le banc qu’il a occupé la majeure partie de l’exercice précédent. Il a, d’abord, été remplaçant face à Majorque, avant de suivre également de la touche la défaite de son équipe face au FC Barcelone dimanche après-midi dans le spectaculaire et très prolifique match qui les a opposés (3-4). Mandi et Zerrouki en perte de vitesse Il n’est, du reste, pas garanti que Mandi retrouve sa place en charnière centrale ce vendredi après-midi à Cadix pour le compte de la quatrième journée du championnat espagnol. La défaite à domicile en prologue de la Liga face aux Sévillans risque d’ail- leurs d’être son seul et der- nier match (90 minutes) avant d’atterrir à Alger pour le stage de l’EN. Son coéquipier Ramiz Zerrouki, transféré au Feyenoord Rotterdam cet été, vit lui aussi un calvaire en ces premières semaines de compétition officielle. Aligné d’entrée en jeu en Supercoupe, perdue face au PSV Eindhoven, pour le coup d’envoi de la saison au Pays- Bas, le milieu de terrain inter- national n’a, depuis, disputé que 54 minutes en Eredevisie. L’ancien joueur du FC Twente a même connu une petite humiliation en se faisant rem- placer, lors du premier match face au Fortuna Sittard, après seulement 35 minutes de jeu ! Remplaçant et pas utilisé lors du 2ème acte face au Sparta dans le derby de Rotterdam, Zerrouki a été lancé pour vingt petites minutes lors de la large victoire des siens face au modeste Almere City.

Hadjam en perdition !

Une moisson dérisoire pour le joueur formé à l’Ajax et qu’on prédestinait à devenir le patron de l’entrejeu au Feyenoord. A Utrecht, dimanche prochain, dans le cadre de la 4ème journée du championnat hollandais, on en saura davantage sur le regard que porte Arne Slot, le patron technique du Feyenoord sur l’international algérien. Également peu utilisé à Nantes, le latéral-gauche Jaouen Hadjam devrait poser les pieds au Centre technique national de Sidi-Moussa avec moins d’une mi-temps dans les jambes. La faute à une sorte de défiance de l’entraîneur (intérimaire ?) Pierre Aristouy qui ne lui accorde pas (encore ?) sa totale confiance comme en témoigne son faible temps de jeu après trois journées de championnat de France. Pas encore titulaire, l’international algérien a, en effet, disputé seulement la dernière demi-heure lors de la défaite inaugurale face à Toulouse, avant de suivre carrément à la télévision, de son canapé, la défaite face à Lille vu qu’il n’avait pas été convoqué parmi le groupe nantais qui s’était déplacé au stade Pierre-Mauro.

Brahimi et Chaïbi à la relance

Sa situation s’est un tant soit peu améliorée lors de la dernière sortie officielle des Canaris puisqu’il a pu participer aux dix dernières minutes face à Monaco, vendredi passé. Un bien maigre total pour un élément transféré au mercato d’hiver et sur lequel le club de la Loire-Atlantique misait énormément. En ins- tance de départ, respective- ment, de Nice et de Toulouse, les attaquants Billal Brahimi et Farès Chaïbi puiseraient, de leur part, une bonne dose de confiance et se ressourceraient bénéfiquement au contact du Club Algérie. Courtisé par Brest, entre autres, l’Aiglon déploiera ses ailes et quittera, certainement, le Gym où l’entraîneur italien Farioli ne compte pas du tout sur lui comme en témoignent ses 9 petites minutes jouées en 3 journées de Ligue 1.

Tanzanie et Sénégal au menu

Quasiment transféré à l’Eintracht Francfort, le Toulousain compte, de son côté, moins d’une heure dans les jambes, 56 minutes pour être plus précis. Un stage au bled, une rencontre à guichets fermés dans la ferveur d’Annaba pour conclure les éliminatoires de la CAN-2023 face à la Tanzanie puis un match de gala entre les deux derniers champions d’Afrique des nations ne seront, en somme, pas de trop pour ces inter- nationaux pour retrouver du temps de jeu et faire le plein de confiance avant de s’attaquer, de nouveau, à leurs challenges en club.

RACHID BELARBI