Le scandale de la non-participation de la sélection féminine aux éliminatoires des Jeux Olympiques Paris-2024 n’en finit pas d’apporter son lot de nouvelles. Comme annoncé dans notre précédente édition et contrairement aux affirmations contenues dans le communiqué de presse de la Fédération algérienne de football (FAF), selon lequel devant «l’absence d’une sélection nationale à l’époque et d’un département du football féminin, il n’a pas été jugé utile d’inscrire cette sélection», cela s’est révélé totalement faux. La question de sa participation n’a jamais été discutée par le nouveau BF. Pour preuve, la montée au créneau de Nassiba Laghouati, membre du BF en charge du football féminin, suivie de la mise au point cinglante de Hakim Medane, jeudi dernier (voir article Medane défie Debbichi en plein BF).
Dans notre édition de jeudi (BOTOLA), on a fait état de la réaction et de la colère d’un ancien membre du BF sous Charaf-Eddine Amara (à droite de notre photo en compagnie de Debbichi au centre) qui s’est exclamé, dépité : «Jamais ! il n’a jamais été question de ne pas engager l’EN féminine pour les JO ! Que celui qui affirme ça nous sorte les PV», avait-il lancé. Après consultation du PV de cette fameuse réunion de l’exécutif de la FAF, daté du 28 avril 2022, soit à la veille de l’expiration du délai d’engagement fixé par la FIFA, il apparait très clairement qu’à aucun moment il n’était question de refuser l’engagement d’une quelconque sélection. Ainsi, au volet « Direction Technique Nationale » de cette réunion, il est inscrit tout simplement que « Monsieur Toufik Korichi, Directeur Technique National par intérim, a présenté un exposé sur plusieurs points».
Parmi ces points, on note «une synthèse sur les futures compétitions internationales des différentes sélections nationales. Et dans ce contexte, on note également que «Monsieur Amara Charaf-Eddine est intervenu pour encourager la DTN à participer aux compétitions et tournois internationaux», précise le PV de la réunion du 28 avril 2023. Ainsi, contrairement à ce que laisse entendre Mounir Debbichi à certains confrères, l’ex-gestionnaire, Amara Charaf-Eddine, n’a, à aucun moment, ordonné le retrait de la sélection féminine, tout comme l’ex-DTN par intérim, Toufik Korichi, et encore moins les membres du BF présents (10), ce jour-là. Des éléments matériels et factuels placent le patron de l’administration de la FAF, Mounir Debbichi, au centre d’une décision historiquement scandaleuse et effrayante.
Comment un simple secrétaire général peut-il piétiner les prérogatives d’un Bureau fédéral, décider de l’engagement ou pas d’une sélection nationale et par conséquent de l’avenir d’une génération d’athlètes ?
– NAZIM BESSOL