Plus de deux mois après la fin de la 7e édition du CHAN-2022 organisé ici, en Algérie (du 13 janvier au 4 février 2023), le Bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF) attend toujours le rapport de l’ex-président du Comité d’organisation local (COL), Rachid Oukali. Désigné président du COL, avec comme vice-président son compère de la Ligue régionale de Saïda, Yacine Benhamza, par Charaf-Eddine Amara, le duo devait aussi diriger l’organisation de la CAN-U17, qui débute ce week-end (le premier devenant le vice-président du second). Une anomalie à moitié corrigée par le successeur de Charf-Eddine Amara, Djahid Zefizef, qui avait choisi de maintenir Rachid Oukali et Yacine Benhamza, puisque, après la fin de la compétition, l’écrasante majorité des membres du BF ont signifié leur mécontentement du traitement que le duo Oukali- Benhamza leur avait réservé, sans oublier les multiples couacs durant le tournoi.

Écarté de l’organisation de la CAN-U17, Rachid Oukali qui devait présenter un bilan de l’organisation et la comptabilité détaillée des dépenses engagées au BF qui devra par la suite le transmettre au ministère de la Jeunesse et des Sports. Or, il semble que Rachid Oukali n’a pas digéré sa mise à l’écart ainsi que celle de Yacine Benhamza et leur remplacement par deux membres du nouveau Bureau fédéral. Il s’est mis alors aux abonnés absents et ne répondrait plus à aucune sollicitation. Selon nos informations, il a même été convié à la réunion du BF pour présenter son rapport bilan, une invitation à laquelle il n’a pas donné suite. Face à cette défection, alors que la FAF prépare son assemblée générale ordinaire et ses bilans, moral et financier, le BF a chargé le vice-président, Djamel Marbout, de prendre en charge le bilan du CHAN-2022. Aussi l’a-t-il évoqué brièvement lors de la dernière réunion du BF, tout en faisant le point sur l’organisation de la CAN-U17 dont il a hérité la gestion.

Interrogé sur le sujet, un membre fédéral a regretté qu’un président de Ligue [wilaya d’Alger- ndlr] puisse agir de la sorte et bloquer la FAF. « C’est un manque de res- pect manifeste », explique ce responsable sous couvert d’anonymat. Selon certaines indiscrétions, le président de la FAF, Djahid Zefizef, a décidé d’octroyer un court délai avant de saisir la tutelle sur la question. Rappelons que plusieurs marchés avaient été attribués sans le moindre avis d’appel d’offres et que la partie média a fait l’objet d’une simple consultation.