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ALG : Le bilan mensonger de Charaf Eddine Amara

LAFORDASSE

Dans sa gestion hasardeuse de la Fédération algérienne de football et son manque de management des affaires de cette dernière, Amara Charaf-Eddine a tenté de nuire au sélectionneur national, Djamel Belmadi, à travers le bilan financier de l’exercice 2021, qu’il a établi, validé et remis aux membres de l’assemblée générale, et qui se balade depuis, bien évidemment, chez monsieur tout le monde. En effet, dans le compte des charges, où l’on relève un solde négatif de -3 milliards de dinars environ, il est men- tionné que le montant des primes octroyées aux joueurs et membres des staffs de la sélection national, pour leur qualification à la CAN-2021 au Cameroun, est de 614 mil- lions de dinars (61 milliards de centimes). Jusqu’ici, rien de spécial, sauf que dans un autre paragraphe, il est écrit que cette prime a été négociée avec l’entraîneur national et le capitaine d’équipe, ce qui est archifaux !

Djamel Belmadi n’a jamais été associé aux négociations
Le sélectionneur national, et il l’a même affirmé haut et fort lors d’une conférence de presse animée à l’époque, qu’il n’a jamais voulu être associé à telle ou telle autre négociation. Rencontré à Doha, en marge du match contre l’Iran, Belmadi a réi- téré sa position, insistant sur le fait qu’il n’a jamais été associé à la négociation de cette prime. Ce sont le capi- taine Ryad Mahrez et Islam Slimani qui, en fait, ont été gentlemans, puisqu’ils ont reconduit la même prime que celle de 2019, sans la moindre revalorisation. Pourquoi donc Amara a laissé passer une telle ineptie et ce vil mensonge, si ce n’est de nuire à l’image du sélectionneur national ? Autre preuve des mauvaises intentions de celui qui a vali- dé ce rapport financier, c’est lorsqu’il fait part des charges salariales du staff technique national autour de 560 mil- lions de dinars (56 milliards de centimes), représentant 73% de la masse salariale comptabilisée pour l’exercice 2021 contre 27% pour le reste du personnel de la Fédération. Ce qui est tout à fait normal par rapport au niveau du staff technique national, et à com- parer avec d’autres staffs des autres sélections à travers le monde. Était-il obligé de le faire ?

Un piètre gestionnaire d’une épicerie
La rédaction insidieuse de ce rapport cache mal les inten- tions de Charaf-Eddine qui n’a jamais digéré la manière avec laquelle il a été débarqué d’une FAF, où il s’y est accro- ché jusqu’à l’ultime seconde du temps additionnel qu’il s’est lui-même procuré, en refusant de quitter son siège après la « dissolution » de fait du Bureau Fédéral. Comme elle cache l’incompétence de celui que ses soutiens le fai- saient passer pour un grand manager, mais qui en fin de compte s’est révélé un piètre gestionnaire d’une épicerie du coin. Car ce qu’il ne dit pas dans son rapport, c’est qu’il a été incapable de ramener le moindre centime à la FAF du- rant une année de son mandat.

Charaf-Eddine s’attaque au staff technique
Dans ce même rapport, il est écrit noir sur blanc que les produits générés durant l’exercice 2021 sont d’un montant de 1,7 milliard de dinars, composé essentielle- ment de la prime de la Coupe Arabe de la FIFA, avec 688 millions de dinars, des droits de sponsoring de 366 mil- lions de dinars, ainsi que des produits de retransmissions TV de 220 millions de dinars. Les produits du premier par- tenaire de la FAF, à savoir l’opérateur Mobilis, ont été nuls pour cet exercice, et que le montant encaissé repré- sente les anciennes créances. Le président démissionnaire reconnait dans ce même rapport que les charges du staff technique, les primes et les indemnités des joueurs néces- sitent des produits plus impor- tants afin de les couvrir, et pas que. Puisque les charges de la FAF et son fonctionnement ne se limitent pas à cela. Mais qu’a fait Charaf-Eddine pour y remédier ? Pourquoi n’a-t-il pas proposé de revoir les sa- laires des membres du staff et du coach national à la baisse, s’il jugeait vraiment que ce qu’ils percevaient étaient au- deçà des moyens de la FAF ?

Un directeur du marketing payé à 300 000 DA
En recrutant le plus gros salaire de la Fédération, un directeur du marketing dou- blé de celui de la com’ à 30 briques par mois, la FAF n’a contracté aucun contrat de sponsoring digne de son rang et de celui de la première sélection du pays. Que du vent ! Cela n’a pas empêché ce même Charaf-Eddine de dépenser inlassablement. Ce n’est pas lui qui a indemnisé le départ du Secrétaire géné- ral à hauteur de 1,6 million de dinars ? N’est-ce pas lui qui a mis le manager général de la sélection, Amine Labdi, à 750 000 DA/mois, alors qu’il ne les touchait pas du temps de Zetchi ? La DFC n’a-t-elle pas vu son contrat revu et blindé par une clause d’indemnisation en cas de départ ? Que dire de l’ardoise des travaux des deux hôtels du CTN de Sidi Moussa, du contrat qu’il a signé avant son départ pour l’entretien des terrains en gazon avec une société portugaise pour 1,5 million/mois, alors que la FAF dispose d’une équipe capable de faire le travail, à condition de l’encourager par des primes et de la renforcer par les moyens !

L’AGO ne doit pas se laisser berner
Mais pour revenir à ce bilan financier, qui va certainement être utilisé à tort et à travers par n’importe quel quidam, n’ayant aucune compétence dans le domaine, il est utile de rappeler que la Fédération n’est pas une entreprise de pantoufles ou de déodorants, appelée à faire des béné- fices, mais une entité qui doit investir dans et pour le déve- loppement du football. Que son président soit appelé à justifier les dépenses, comme l’exige la réglementation, mais qui doit mettre en œuvre le programme pour lequel il a été élu par l’assemblée géné- rale et à laquelle il doit rendre des comptes. Ce qui ne fut pas le cas pour Charaf-Eddine. Ce dernier a même « innové » en essayant de justifier son bilan désastreux, à savoir un résultat annuel négatif de -1,3 milliards de dinars (2,4 plus élevé en déficit que celui de son prédécesseur avec -543 millions de dinars) en jetant en pâture le sélectionneur, ce qui n’est pas élégant et loin d’être honnête. L’AGO a tout le loisir de rejeter ce rapport bâti sur de vils mensonges.
LAFORDASSE

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