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ALG : La preuve par quatre en Rouge et en Blanc !

NAZIM BESSOL

Le CR Belouizdad, triple champion d’Algérie en titre et actuel leader de la L1, a été atomisé, samedi soir, au stade Nelson- Mandela de Baraki, par les Sud-africains de Mamelodi Sundowns, en 1⁄4 de finale aller de la Ligue des champions. Un résultat qui met une nouvelle fois à nu l’éternelle fuite en avant et la gestion à la petite semaine d’une équipe sensée être le fer de lance de la représentativité nationale très haut dans le continent. Et c’est bien de cela qu’il s’agit, puisque à chaque fois qu’un représentant algérien, en compétition continentale ou régionale, est en difficulté ou croit l’être en championnat, l’argument est vite trouvé pour demander une programmation à la carte au nom de la représentativité nationale et la défense des couleurs. Qu’en est-il lorsque le CR Belouizdad reçoit une claque face à Mamelodi Sundowns ?

Le résultat de samedi soir restera à jamais gravé dans la légende du Stade Nelson- Mandela. Tout comme le camouflet infligé au CR Belouizdad, pour le premier match interclub de l’histoire de cette belle et jeune enceinte, inaugurée à l’occasion du CHAN-2022. Les Sud-africains ont trouvé, par quatre fois, le chemin des filets face à la meilleur équipe algérienne du moment et des trois dernières saisons. Le moment est donc venu de se poser, une nouvelle fois, les bonnes questions et de tenter d’y répondre différemment que lors de la dernière décennie. de joueurs et même de dirigeants ne suffira même pas à calmer la colère des supporters du Chabab et plus largement de l’opinion sportive nationale. Bien sûr, les éternels optimistes diront que rien n’est joué, que le football n’est pas une science exacte. Mais pour le match retour, samedi prochain, à Pretoria, les carottes sont cuites.

Le résultat d’Alger devrait marquer le point de départ d’une grande halte. Un grand moment d’arrêt et de réflexion sérieuse de ce qu’on veut faire de notre football, de notre sport en général. Il est temps de s’interroger sur les milliards de subvention et d’aides directes et indirectes que reçoivent les clubs de football, et uniquement eux, au détriment des autres disciplines. Il est impératif et urgent de sifflet la fin de la récréation et d’arrêter d’engraisser une caste de dirigeants, intermédiaires, joueurs et pique-assiettes, qui gravitent autour du football ou plutôt de son argent. Ne pas le faire, c’est s’assurer et se rendre complice d’un nouveau camouflet dès les prochaines participations. Le moment est donc propice pour dresser un bilan et non un constat sans cesse ressassé. Un bilan au centre duquel une question, une seule, devrait être posée après une petite étude comparative avec les cadors du continent et leurs budgets.

Et se dire, les yeux dans les yeux : Pour quel résultat et pour quel avenir ?

– NAZIM BESSOL

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