Au lendemain du dépôt des dossiers de candidatures pour la présidence de la Fédération algérienne de football, tous les regards se sont désormais braqués sur la fameuse commission électorale présidée par Ali Malek. Et pas que les regards ! Puisque dès le lundi matin, des informations ont fuité sur le contenu de certains dossiers de candidats ne remplissant pas les conditions d’éligibilité, notamment par rapport au niveau d’instruction exigé par le nouveau décret exécutif n°22-309 du 12 septembre 2022 modifiant et complétant le décret exécutif n°14-330 du 27 novembre 2014 fixant les modalités d’organisation et de fonctionnement des fédérations sportives nationales ainsi que leur statut-type.

En plus des fuites, le téléphone a également sonné, et à plusieurs reprises. Qui cherche ce qui se passe, qui se renseigne sur l’identité des candidats retenus et ceux éventuellement rejetés. De leur côté, les membres de la commission se sont donnés le mot pour faire appliquer la réglementation dans toute sa rigueur, quitte à rejeter tous les … dossiers si les candidats ne remplissent pas les conditions pour accéder à l’élection du 21 septembre.

Mais d’autres téléphones ont, parait-il, sonné pour cette fois-ci mettre la pression sur le secrétaire général de la fédération et surtout le président de la commission électorale afin de faire accepter le dossier de Walid Sadi qui jouit, selon plusieurs sources d’informations, de soutien de la part de l’ancienne îssaba du football algérien. Tous les coups sont permis au nom d’instructions venus soi-disant d’en-haut. Mais jusqu’à quand continuons-nous à agir de la sorte ? Les cas des autres fédérations, hormis celle du football, ne sont-ils pas là pour rappeler les conséquences de l’ingérence dans leurs affaires et toutes les gifles essuyées à cause de ça ?
Hier, en fin d’après-midi, il paraît qu’un autre coup de téléphone a vibré pour rappeler ceux qui, justement, se sont adonnés à des pratiques et méthodes dignes de l’époque stalinienne de cesser de se donner en spectacle, et de laisser les choses se poursuivre dans un cadre réglementaire, et chemin faisant desserrer l’étau sur la FAF qui s’est retrouvée entre le marteau de la Loi et l’enclume des… hors-la loi.
YANIS.B