
Quatre sélections nationales (A, A’, U23 2016, lorsque l’autre ex-président Mohamed et U20) étaient de sortie vendredi pour préparer chacune, ses échéances internatio-nales. Les éliminatoires de la CAN 2023 en Côte d’Ivoire pour les costauds de Belmadi, le CHAN 2022 pour les A’, les éliminatoires de la CAN qualificatifs pour les JO de Paris 2024 pour les U23 et enfin le tournoi UNAF qualificatif à la CAN de la catégorie, ouvrant la porte à une place au Mondial. Il est clair que notre football est sorti de sa léthargie, quand bien même, il y a dire de quoi pointer l’absence d’intérêt accordé aux jeunes sélections qui ont évolué parfois devant des gradins vides et en l’absence des dirigeants de clubs et autres membres du Bureau fédé- ral, plutôt friands de petits-fours et salons feutrés.
Toutefois, la question qui se pose est la suivant : jusqu’à quand la fédération algérienne de football pourra-t-elle continuer à fonctionner en traînant d’un côté de lourdes dettes, et de l’autre faire face à des besoins de plus en plus lourds ? Qu’on le veuille ou non, la FAF a grandi, notamment à travers ses sélections nationales et ses différents projets, tous pour la plupart en direction du développement et de la formation nécessitant de l’investissement à moyen et long terme. L’ex-président de la FAF, Kheireddine Zetchi avait placé la barre haut en décro- chant l’organisation de deux compétitions continentales (CHAN et CAN U17) toutes deux prévues en 2017, tout en mettant en place le système académies et en réactivant toutes les jeunes sélections.
Le dernier bilan financier hérité du président Charaf-eddine Amara fait ressortir un déséquilibre et une trésorerie en souffrance, nécessitant l’injection de sommes importantes, à commencer par le recouvrement des créances auprès des partenaires comme Mobilis et la télévision nationale, voire Condor, mais aussi de nouvelles ressources. Que dire alors des fameuses subventions dont la fédération ne bénéficie plus depuis 2016 lorsque l’autre ex-président Mohamed Raouraoua avait signifié au MJS de ne plus vouloir de cette subvention, alors que le football amateur se débattait jusqu’à ce jour dans une crise sans fin. Un coup de com’ qui a l’heure d’aujourd’hui à ses partisans.
Le MJS est-il prêt à réactiver cette dotation annuelle qui était de 350 MDA, ce qui représente un manque à gagner pour la fédération d’un montant de 1 400 MDA (140 milliards de centimes) sur les quatre derniers exercices ? La FAF, sous la conduite de Djahid Zefizef, qui a apparemment le soutien des pouvoirs publics, parviendra-t-il à débloquer cette situation, lui qui a annoncé, par ailleurs, qu’une grande société (la Sonatrach pour ne pas la nommer) devrait, elle aussi, apporter son apport prochainement ? Selon certaines indiscrétions, il sera difficile de mettre fin à un fonctionnement budgétivore. L’élimination précoce de la CAN 2021 au Cameroun et l’absence des Verts au Qatar pèsent elles aussi, sur les finances de la FAF.
La prise en charge totale de la dernière Coupe Arabe des nations U17, l’actuelle date FIFA avec toutes les sélections sur le pont, la cérémonie du tirage au sort du CHAN, vont certainement laisser un sacré coup dans les caisses de la fédération. Contrairement à la fédération royale marocaine de football, dont le président, Fawzi Lekjaâ, détient la bourse du Royaume et dispose d’un budget sans fin, la fédération algérienne se bat au quotidien pour joindre les deux bouts, au même titre que les autres fédérations spor- tives qui peinent elles aussi, pour répondre aux besoins de fonctionnement et de leurs élites. De plus, avec une direction marketing défaillante sur toute la ligne, Dely Brahim risque de connaître des jours très difficiles.
Une des solutions seraient de recourir aux dépôts à terme (DAT) pour une bouffée d’oxygène. Momentanément !
LAFORDASSE