Le mur des lamentations n’en finit pas avec ses pleurs qui inondent le professionnalisme installé à hue et à dia, dans le mensonge permanent, il y a une douzaine d’années et soutenus par les autorités de l’époque. Comme chaque inter-saison, il ne passe pas un jour où les médias ne mettent en relief, les difficultés financières des clubs, tou en affichant les sommes mirobolantes qui frisent l’indécence, versées par ces mêmes clubs durant le mercato aux joueurs parfois par dizaine. Si au moins, ils produisaient un spectacle de qualité à des supporters conditionnés au seul résultat.
Des sommes qui donnent le tournis à l’opinion sportive. Et ce n’est pas tout alors qu’il y a un autre modèle en Algérie qui a fait ses preuves. Celui du Paradou, des frères Zetchi, (à gauche sur notre photo Zetchi Hassan et le coach Chalo) dont on essaie par tous les moyens de discréditer ou d’ignorer pour ne pas servir d’exemple. Sa gestion dérange parce que non seulement c’est le plus faible budget du championnat de L1, mais également parce qu’il est devenu grâce à sa politique de formation, le principal pourvoyeur de joueurs sur le plan national et international, des sélections nationales toutes catégories de jeunes…
Bien sûr, les arguments avancés sont connus de tous. Il n’y a pas un seul parent qui ne souhaite pas voir son fils intégrer l’académie El Ankaoui qui a fait de l’instruction, un des instruments de sa politique avec, chaque saison, son lot des bacheliers (5 cette année !). Pourtant l’APC de Hydra ne l’encourage guère. Elle lui verse des miettes de subventions lui préférant le vieux club de la commune. Pourtant, le Paradou donne une image positive du foot national. Il ne remplit pas les colonnes des faits divers avec les sempiternelles grèves de joueurs et d’entraîneurs à cause de salaires impayés et autres. D’ailleurs aucune plainte n’a été déposée à la CNRL (Chambre Nationale de Résolutions des Litiges).
Malgré les difficultés, le Paradou n’en continue pas moins son chemin, contournant avec succès les obstacles qui lui sont dressés. Sans tapage médiatique, il se trouve actuel- lement en Slovénie pour un stage d’une quinzaine de jours, alors que le CS Constan- tine, pourtant parrainé par l’ENTP (une société nationale) a annulé, sans explication, à la dernière minute un stage en Tunisie. Ce qui a provoqué le départ de l’entraîneur Kheireddine Madoui et une crisette qui se dessine. Que dire et que faire ?-
AB. LAHOUARI
