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ALG : Enfin, un ministre des Sports qui s’attaque au mammouth

AB. LAHOUARI

Enfin, il fallait y croire et Botola y a cru. Depuis sa création, votre quotidien sportif n’avait de cesse d’appeler au dégraissage financier de ce que l’on a appelé ‘’le mammouth’’. C’est-à-dire la société sportive d’un club professionnel, un malheureux héritage laissé par ceux qui ont géré le football algérien durant une vingtaine d’année (à l’exception du mandat de Zetchi Kheïreddine qui avait tiré la sonnette d’alarme). Les quelques textes qui allaient dans le sens d’une réorientation du ballon rond ont tous été mis aux oubliettes par les ministres de la Jeunesse et des Sports, qui ont occupé le siège du 1er-Mai.

Et puis, voilà que le dernier au poste, Sebgag Abderrazak, a décidé de secouer le cocotier. Devant les parlementaires, il a annoncé la fin de la gabegie financière dès la saison prochaine. Il compte instaurer une loi pour le plafonnement des salaires au niveau des sociétés sportives. Il ne touchera pas seulement le côté technique, mais également le côté administratif qui bénéficie de sommes faramineuses. «De nouvelles mesures seront prises, en concertation avec la FIFA et la CAF», a-t-il déclaré aux élus du peuple, ravis d’une telle décision.

Un salary cap sera mis à la disposition des clubs qui pourront introduire à leur conve- nance un système d’indemnités (appelées jadis primes de sueur). Il faut dire que le constat présenté par le ministre de la Jeunesse et des Sports avait de quoi effrayer n’importe quel citoyen. A l’exception des clubs pris en charge par les sociétés natio- nales ou le Paradou FC, les autres croulent sous les dettes. Ainsi, en début de saison, il a été question d’un surendettement de 700 millions de dinars des clubs de la L1, au niveau de la Chambre nationale de résolution des litiges (CNRL).

Bien sûr, il ne faudrait pas s’attendre à ce que l’application de cette loi se fasse dans la sérénité. Il y a trop d’intérêt en jeu et des obstacles vont se dresser. Mais, il y va de l’avenir de notre football dans cette nouvelle Algérie. Et donc, le choix des hommes, basé sur leur motivation et leurs compétences, s’impose. Botola n’oublie pas qu’un membre influant au sein de la Ligue professionnelle avait encouragé les responsables des clubs «de ne pas payer les charges imposées aux sociétés», tout en ajoutant : «El-houkouma a besoin de nous.»
Plus maintenant coco ! plus maintenant.
AB. LAHOUARI

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