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ALG : Ameur Chafik, l’exemple qui facilite l’exode

Lafordasse

Décidément, le président de la FAF, Charaf-eddine Amara a la gâchette facile (à gauche sur sur notre photo en compagnie de Ameur Chafik à droite). Il ne s’agit pas ici d’énumérer les têtes qu’il a flingué depuis son arrivée au palais des ‘’délices’’ de Dely Ibrahim, que certains plateaux télés et la horde de plumitifs coalisés n’en soufflent mot. Mais de rappeler le manque de considération, d’élégance et de doigté avec lesquels le Directeur Technique National, Ameur Chafik, a été débarqué de son poste, sans le moindre motif valable.

Le mode opératoire relève de la pire des humiliations qu’on puisse faire à un cadre algérien, ayant fait ses preuves à la tête de la DTN durant trois bonnes années, en pleine crise sanitaire de pandémie de la Covid-19, qui a appris son limogeage sur des pages Facebook et les réseaux sociaux. Une violente atteinte au moral d’un technicien, élevé au rang d’instructeur régional Elite par la Confédération africaine de football et reconnu pour ses compétences par la FIFA, notamment son Directeur du développement, l’imminent Arsène Wenger.

Sur les réseaux sociaux, Ameur Chafik a eu aussi le soutien et la reconnaissance de ceux qui l’ont connu et approché, ceux qui ont apprécié sa moralité, ses compétences et tous les efforts qu’il a accompli, dans la discrétion et l’humilité qui sied à un cadre émérite. Nommé par l’ex-président de la FAF, Kheireddine Zetchi, pour remplacer au pied-levé Rabah Saâdane, le natif de Batna et enfant fier des Aurès, n’a pas hésité à mettre son bleu de chauffe et engager plusieurs chantiers qui ont fait jalouser plus d’un, y compris celui introduit comme cheval de Troie afin d’assouvir une vieille petite vengeance.

Il faut dire que depuis son élection, Charaf-eddine avait une feuille de route sur laquelle le nom d’Ameur Chafik était déjà barré. Et ce ne sont pas ses déclarations de préserver les acquis et la stabilité à tous les niveaux, qui vont adouber les initiés. D’ailleurs, durant l’été dernier des noms de techniciens étrangers, français en particulier, ont circulé dans l’entourage du président.

Ce ne sont pas également ces belles paroles déclamées par le président de la FAF à l’égard d’Ameur Chafik lors d’une réunion au CTN, tenue suite à un forcing des membres du Bureau Fédéral, qui vont chasser l’épée de Damoclès suspendue sur sa tête. Ignoré et marginalisé, le désormais ex-DTN a vu pratiquement toutes ses activités gelées et ses sollicitations restées sans suite.

La brutalité avec laquelle Ameur Chafik a été remercié, à la veille d’importantes échéances après avoir vu pourtant son contrat reconduit pour deux ans, laisse perplexe et rappelle ces 1200 médecins poussés à l’exil pour plusieurs raisons, dont ce manque de considération souvent affiché par ceux censés les appuyer, les conforter et les accompagner en mettant tous les moyens nécessaires pour l’atteinte de leurs objectifs.

Malgré la crise sanitaire, Ameur Chafik a réussi à mettre en place la convention CAF Coaching pour relancer les formations de la Licence CAF A, faisant de l’Algérie le troisième pays africain qui relance ce processus. Ameur Chafik, c’est aussi une qualification à la CAN U17, une finale de la Coupe arabe des U20, les académies de Khemis Miliana et de Sidi Bel-abbès, c’est FAF Radar, ce sont toutes ces sélections relancées avec un renfort sans précédent de jeunes joueurs issus de l’immigration et bien d’autres projets initiés et menés sous l’impulsion de l’ancien gestionnaire, Zetchi.

Le bilan d’Ameur Chafik, actuel DTN de l’UNAF, plaide pour lui, et lui vaut les félicitations des instances internationales ; chose qui lui permettra de dormir la nuit comme un bébé, la conscience tranquille. Le comble, comme dans la fable du corbeau et du rossignol, est qu’Ameur Chafik a été ‘’jugé’’ et ‘’condamné’’ par ceux qui n’ont pas la qualification. Ces décideurs incompatibles avec les missions assignées à des cadres tel que lui ; ceux qui tuent l’espoir et supplante la vraie méritocratie.

Ameur Chafik poursuivra certainement sa carrière passionnante ailleurs, lui qui en compte trente-et-un an dans le football, laissant l’arriviste Charaf-eddine et les figurants membres de son Bureau Fédéral à leur conscience. S’ils en ont en une évidemment !
La Fordasse

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