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ALG : Abdallah Bessol, Pdt du CSA- MCO « Il faut mettre fin à l’alibi des dettes »

MALIK MOHAMED

Le président du CS MCO, par intérim Bessol Abdallah, fils du fondateur du club en 1946, Hadj Bessol Mohamed, a profité de son intérimat pour dénoncer la grave situation que traverse le Mouloudia des Hamraoua.

BOTOLA : Tout le monde fait le même constat : le Mouloudia d’Oran est dans une mauvaise pente.

C’est vrai ! On ne peut nier l’évidence. La situation ac- tuelle conduit inévitablement le club professionnel vers la L2 et plus encore. Depuis une décennie, on assiste à la déchéance d’un club qui a fait le bonheur des passionnés de la balle ronde en Oranie et au- delà. Un groupe d’individus se passe à tour de rôle la pré- sidence du Conseil d’admi- nistration, sans aucune vision d’avenir, si ce n’est d’attendre les subventions et d’endetter chaque saison le club. Les compagnons de la H’sira (les sages du club) de leur vivant répétaient sans cesse « Vous êtes libres de gérer le club comme vous voulez, mais nous ne voulons pas de dettes ».

Pourtant, les dettes se sont accumulées et l’on parle de 20 milliards de dinars

Je ne sais pas si ce chiffre est exact, on parle de 40 milliards. Il donne le tournis. Les dettes ne servent que les intérêts de ceux qui depuis une décennie sont à la tête du football pro- fessionnel. Elles sont deve- nues un alibi pour eux. Elles leur permettent de dresser des obstacles et de faire fuir les investisseurs, notamment les sociétés nationales. Ils usent et en abusent et ça marche. Ces individus jouent gagnant parce que non seulement ils n’ont pas réinjecté de l’argent mais, ils comptent récupérer des sommes folles pour avoir soi-disant prêté de l’argent au club. Est-ce normal de prê- ter de l’argent à une société sportive en informel ? En cash ? Le wali d’Oran a tenté de mettre de l’ordre, mais ce n’est pas suffisant. C’est la débandade.

Le CSA également a soutenu financièrement le club professionnel ?

Nous n’avons fait que ça au détriment du développement du CSA. Tous nos projets sont tombés à l’eau. Le CSA devait être omnisport et finalement, il ne possède qu’une section de handball alors que des autres clubs ont plusieurs disciplines sportives. Nos subventions sont allées gros- sir la société sportive sans aucun résultat. Sans aucun contrôle. Nous savons que c’est illégal mais nous avons obei à des directives. Nous avons accepté parce que nous considérons qu’à des situa- tions exceptionnelles, il faut admettre les mesures excep- tionnelles. Voilà pourquoi je considère que les dettes sont un alibi. Pour l’heure, la prise en charge du MC Oran par la Société Hiproc est l’une des meilleures des solutions.

ITW RÉALISÉ PAR MALIK MOHAMED

 

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