ALG : A quoi peut bien servir cette hypermédiatisation de la FAF ?
LAFORDASSE

Tout ce qui est excessif est insignifiant. Au moment où la Fédération royale marocaine de football (FRMF) observe un silence de marbre dans ce qui est désormais qualifié de l’affaire du maillot de la «honte», celui de la RS Berkane, la Fédération algérienne de football (FAF) a engagé un bras de fer à distance avec la Confédération africaine de football (CAF) auprès du Tribunal abrbitral du sport (TAS) de Lausanne. Pour cela, elle a monté une hypermédiatisation, en organisant des fuites sur un dossier bien sensible et qui nécessite de la discrétion et de la sérénité.
Aussi les experts de la Com’ se demandent-ils si la FAF a été bien inspirée en s’accaparant du dossier, au lieu de le laisser entre les mains de l’USM Alger, la première concernée. Le club de Soustara, la victime collatérale, semble être délaissé et n’est qu’un simple exécutant avec tous les risques possibles. Il est partagé entre la communication officielle distillée au compte-goutte à quelques médias publics et la contrainte d’accepter une communication à minima avec ses propres supporters avides d’informations et toujours solidaires.
Devant les fuites au niveau de ce que l’on peut appeler le réseau parallèle de communication, des questions se posent sur les conséquences de cette hypermédiatisation que la FAF mène. Ces dernières vingt-quatre heures, il a été constaté que la situation s’est ten- due, et fissurée même, au sein de ce réseau. Un très proche du président Walid Sadi s’est démarqué, en s’atta- quant à la manière de faire de ce dernier devant les fuites des éléments de la procédure entamée auprès du TAS de Lausanne. Il a quitté le navire de peur de subir les foudres d’un échec.
Si l’on scrute certaines informations publiées, celle relative à une entrevue entre le locataire de Dely Brahim et la magistrate du TAS de Lausanne a été perçue comme une grossière erreur. Tout comme cette demande de geler le déroulement de la Coupe de la Confédération (?!)… Bref, l’affaire du ‘’maillot de la honte’’ n’est qu’à son début et le succès d’une telle entreprise est lié, avant tout, au secret. Fort heureusement et il faut s’en féliciter, d’autres structures, très expérimentées, travaillent dans la discrétion, synonyme d’efficacité et de réussite.
LAFORDASSE