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ALG : Couverture médicale insuffisante et absence de contrôle antidopage

LAFORDASSE

Comparativement à un passé récent, la Commission médicale de la Fédération algérienne de football est presque réduite à sa plus simple expression, notamment à travers ses activités et les programmes qu’elle doit prendre en charge. En parcourant le dernier bilan moral de la Fédération algérienne de football, de l’exercice 2024, présenté et approuvé lors de l’assemblée générale ordinaire du 1er février 2025, il n’y a aucun chapitre ou partie consacré(e) à la Commission médicale qui, habituellement, fait part de ses activités et de son bilan de l’année ou de la saison écoulée.

Depuis le 27 février et l’élection du Bureau fédéral pour le mandat (2025 – 2029), un nouveau membre est désigné à la tête de
la Commission médicale, le Dr Adel Bendif, conformément à l’article 56 des statuts
de la fédération. Si on excepte le mois de mars, où lors du premier Bureau fédéral post-élection, il y a eu la désignation des présidents des commissions permanentes durant le mois d’avril, on s’attendait à au moins un point de situation sur ce volet médical et santé des footballeurs ô combien très important. A notre connaissance, il n’en a rien été alors que la saison de la balle ronde touche à sa fin.

Dans le compte rendu qui a sanctionné la dernière réunion mensuelle statutaire du BF, l’intervention du Dr Adel Bendif s’est limitée à « souligner les insuffisances liées à la couverture médico-sportive des joueurs et au dispositif que la commission mettra en place dès la nouvelle saison 2025/2026 ». Pourtant, lors de l’élection du 21 septembre 2023, des promesses ont été faites par rapport à ce volet, dont le contrôle antidopage et la lutte contre l’utilisation et/ou la consommation des substances prohibées. Or, il s’agit d’un secteur très important qui touche la santé des joueurs et influe sur les résultats des rencontres. Ce qui s’apparente à la triche.

La saison 2024-2025 a débuté sans qu’aucun dispositif ne soit mis en place dans ce cadre, et encore une fois l’équipe fédérale fait la promesse qu’à compter du prochain exercice 2025-2026, les dossiers d’engagement des joueurs et des arbitres doivent comporter des tests médicaux négatifs de non-consommation de drogues et/ou de psychotropes. Cependant, force est de constater l’absence de contrôle antidopage, alors qu’il s’agit d’une mesure de prévention et d’un point réglementaire consacré par la loi 13-05 sur les activités physiques et sportives. Et le législateur sanctionne sévèrement tous ceux qui ne respectent pas les textes en vigueur.

Les agents assermentés chargés des mesures de contrôle (article 223) ont pour mission de punir tous ceux qui détiennent des produits prohibés ainsi que ceux qui ne respectent pas les mesures disciplinaires (article 225), par exemple, et les sanctions encourues. La fédération fait juste rappeler l’obligation des Ligues et des clubs de désigner un médecin-chef qui supervisera les dossiers médicaux des joueurs, point réglementaire déjà existant. Par ailleurs, la Commission fédérale de la FAF organisera une journée d’étude, le 29 mai prochain, sur la couverture médico-sportive des joueurs, sans donner plus de détails sur le programme et le contenu de cet événement.

Il est important de signaler que la FAF reconnaît que la prise en charge médico- sportive des joueurs est insuffisante, ce qui est en soi inquiétant pour les 190 625 joueurs enregistrés (référence saison 2023/2024) et tous ceux qui ne le sont pas, notamment les écoles et centres privés, qui ont besoin d’un réel suivi régulier pour éviter la vulnérabilité des athlètes vis-à-vis des traumatismes et des pathologies les plus courants et les plus graves. Au travail !
– LAFORDASSE

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