
À la veille du coup d’envoi de la Coupe du monde de beach-soccer (du 1er au 11 mai aux Seychelles), s’interroger sur la stratégie de développement de cette discipline et celle du futsal en Algérie s’impose.
Un questionnement légitime, surtout que lors de la conférence de presse du nouveau directeur technique national (DTN), Ali Moucer, tenue il y a une semaine, il n’a nullement et à aucun moment été question de ces deux disciplines. Ce qui laisse supposer qu’elles ne font pas partie des priorités de l’équipe fédérale et de son DTN.
Les deux disciplines sont depuis des années en léthargie. Rien qu’en Afrique, notre pays accuse un grand retard dans le futsal masculin, au moment où le futsal féminin n’existe pratiquement pas. Idem pour le beach-soccer. Des disciplines en plein boom ces dernières années. En plus d’augmenter le nombre de pratiquants, elles offrent une vitrine supplémentaire du sport algérien en général et du football en particulier.
Avec une population de 46 millions d’habitants, avec une forte proportion de jeunes, le nombre de pratiquants
de futsal par exemple devrait se situer entre 20 000 et 25 000 licenciés, si l’on se réfère à des nations où cette discipline occupe une bonne place avec une bonne progression sur les deux dernières décennies. Au moment où d’autres pays possèdent entre trois et cinq sélections en futsal, l’Algérie n’en possède qu’une seule, l’équipe séniors masculine, qui peine depuis des années à exister. Elle occupe la 104e place au classement FIFA, alors que les féminines sont hors classement !
En Beach-soccer, malgré toutes les belles plages qui ornent le littoral algérien (2 148 km) et un Sahara parsemé d’oasis magnifiques, cette discipline n’a jamais pu avoir un ancrage culturel dans les us et pratiques du sport en Algérie. A chaque élection d’un nouveau bureau fédéral, on désigne un membre chargé de futsal et de beach- soccer. Des commissions et des titres sans lendemains, puisqu’on ne voit jamais rien venir de concret. Pas de programme, pas de plan de développement et encore moins une réelle stratégie pour lancer sérieusement ces disciplines.
Seuls, les responsables de la Ligue nationale de futsal (FNF) consentent des efforts monstres pour maintenir un championnat sur deux paliers à travers le territoire national et lancer un autre chez les jeunes catégories. Après Mourad Meziane, désigné à la tête de la commission du football professionnel lors du premier mandat, parti sans laisser la moindre trace dans ce dossier, c’est au tour d’un autre ancien footballeur, Fodil Megharia, d’être désigné responsable du futsal, beach- soccer et E-Football (Article 53 des statuts de la FAF). Est-ce la bonne pioche ? Prenons les paris.
LAFORDASSE