La SSA/Le Doyen, propriétaire du club de football, refuse toujours de libérer l’enveloppe financière destinée au CSA / MC Alger, dans le cadre de la convention qui les lie depuis septembre 2024. Elle est bien loin la photo de cette poignée de main entre Hakim Hadj-Redjem, président du conseil d’administration de la SSA/Le Doyen, et Mohamed Khaldi, le « président » du CSA/MC Alger, lors de la signature de la convention portant utilisation du sigle et des couleurs, qui s’est déroulée, le 3 septembre 2024, au siège du Groupe Sonatrach, à Hydra, sur les hauteurs d’Alger.
C’est sous la direction du secrétaire général du Groupe Sonatrach, Abdelkader Zerrouki, que les deux entités ont signé la convention qui les lie conformément au cahier des charges pour l’obtention de la licence de club professionnel et en application des articles 8 et 9 du décret exécutif n° 15-73 du 16 février 2015, déterminant les dispositions applicables au club sportif professionnel et fixant les statuts-types des sociétés sportives commerciales, ainsi qu’à l’article 3 du décret exécutif n°15-74 du 16 février 2015 également, fixant les dispositions et le statut-type applicables au club sportif amateur.
Cette convention, d’une durée d’une année renouvelable, porte sur un montant de 2,91 milliards de centimes pour l’utilisation de la dénomination, de la marque et tout signe distinctif. Dans un communiqué publié sur la page officielle du Groupe Sonatrach, il était fait part également de l’ouverture d’une nouvelle page
entre les deux entités, surtout avec les nouvelles acquisitions de deux nouvelles grandes infrastructures que sont le stade Ali-La Pointe de Douéra et le centre de regroupement Abderrahmane-Aouf de Zéralda, avec en filigrane la volonté de rassembler toute la famille mouloudéenne sans exclusion.
En réalité, ceux qui détiennent les véritables rênes au sein du club amateur n’ont rien fait pour rassembler justement la famille mouloudéenne, bien au contraire ils sont parvenus à exclure plus de 80 membres de l’assemblée générale du CSA. Celle-ci s’est vue réduite à sa plus simple expression tout en piétinant toute la réglementation en matière de renouvellement de cette structure en intégrant des personnes qui n’ont rien à voir avec le vieux club algérois.
Du directoire installé en février 2024 au simulacre d’assemblée générale élective d’octobre de la même année, portant Mohamed Khaldi à la tête du CSA/MCA, la situation avec la SSA/Le Doyen s’est entretemps dégradée en raison de l’attitude de Khaldi, notamment après le fameux courrier transmis au ministère des Sports pour dénoncer le président Hadj- Redjem. Un courrier qui a fait polémique et surtout mis en colère les hauts responsables du Groupe Sonatrach. Et qui a eu pour conséquence le refus de Hadj-Redjem
de libérer la contrepartie financière de la convention.
Le commissaire aux comptes de la SSA/Le Doyen aurait signifié son opposition tant que le CSA/ MCA n’a pas obtenu son agrément auprès des services de la DRAG (Direction de la Réglementation et des Affaires Générales) de la wilaya d’Alger. D’ailleurs, le CSA a organisé tout récemment une assemblée générale extraordinaire (AGEX), toute somme non réglementaire, pour compléter la composante du bureau exécutif, vu que lors de l’élection (AGE), ledit bureau élu n’était pas réglementaire non plus (moins de cinq membres).
En dehors de ces éléments, il faut rappeler aussi que le CSA/MC Alger a bénéficié, dans le cadre de la convention annuelle de sponsoring qui le lie au Groupe Sonatrach, d’un montant de 25 milliards de centimes destinés au fonctionnement des 16 sections sportives et libérés en trois tranches en général. Une première tranche de 10 milliards de centimes aurait déjà atterri dans les caisses. Malgré toute cette contribution, le club omnisports ne semble pas en mesure de couvrir ses besoins en raison d’une gestion chaotique et d’une situation administrative non conforme à la réglementation.
-LAFORDASSE
