Il a débuté et fait les beaux jours de l’AS Marsa (village situé sur la corniche oranaise) à quelques kilomètres
d’Oran où avec les frères Hamou, dans un club qui jouait les premiers rôles en championnat régional avant la création de la Division nationale. Le Mouloudia d’Oran à la recherche d’un défenseur plus physique que technique pour former un binôme au centre de la défense d’El Hamri avec Houari Beddiar, le recrutait grâce à un dirigeant et ancien joueur Guendil Benabed. L’ex-icône du football national, le jeune Miloud Hadefi, pourtant international comme arrière gauche, devra attendre le départ de Houari pour intégrer l’axe défensif.

Le marsoin Bouhadji Djelloul s’est éteint à l’âge de 85 ans non sans avoir marqué son passage au Mouloudia d’ Oran. Il a fait partie de l’équipe oranaise qui a donné à la ville aux deux lions, le titre de champion d’Algérie (1970-1971). Sa classe et sa rigueur défensive avaient attiré l’attention du sélectionneur national Lucien Leduc
qui le convoquait en 1966 (déjà) en équipe nationale contre Valenciennes pour la quitter quatre années plus tard.

En ce temps-là, les Verts regorgeaient de défenseurs talentueux comme Ould Bey (ES Mostaganem), Hamma Melaksou (MSP. Batna), Houari Beddiar ou encore Messaoud Belloucif (AS Khroub)…
Si sur le terrain Bouhadji était intraitable sur les balles aériennes il faisait dire à l’inoubliable Fréha ( tête d’or du football algérien) « heureusement que je ne le rencontre pas tous les week-ends parce que j’aurais abandonné le football».

En revanche, en dehors du terrain ,Djelloul était d’une discrétion, d’une gentillesse et d’une générosité sans pareil. A la suite d’un derby oranais, ayant appris que l’auteur du but victorieux contre le Mouloudia d’Oran avait été agressé par des énergumènes, il s’était déplacé au domicile du joueur pour lui apporter son soutien. Il y a des gestes que l’on n’oublie pas et qui font partie de l’héritage du football national .

ABL