On peut dire que le Mouloudia d’Alger vient de vivre le pire cauchemar avec une défaite à domicile contre une équipe d’Orlando Pirates (0-1) qui était prenable, en quarts de finale de la Ligue africaine des Champions (LDC) .

Et pourtant, on ne peut pas reprocher à l’équipe algéroise de ne pas avoir mis le cœur à l’ouvrage avec une outrageuse domination jusqu’à ce but assassin des Sud-Africains, en seconde période. Après une première mi-temps très aboutie, au cours de laquelle les hommes de Ben Yahia ont su mettre les bons ingrédients en maitrisant tactiquement et techniquement leurs adversaires qui n’ont pas existé. Malgré une domination outrageuse, les locaux vont regagner les vestiaires avec ce score vierge. Incapables de convertir en buts leur temps forts, à l’image des ratages de Bangoura et Naïdji, les partenaires d’Abdellaoui vont sombrer lors de la seconde manche, victimes d’un manque de réalisme offensif et d’une erreur défensive coûteuse. Il faut dire que les Pirates ont fait preuve d’un réalisme insolent, en signant un but sur leur unique frappe de la partie.

Un but assassin

Entré cinq minutes plus tôt en seconde période, c’est Nkota qui trouvera la faille à la 65e de jeu, en profitant des largesses de l’axe centrale mouloudéen pour ajuster victorieusement Ramdane d’un plat de pied. Avec des Mouloudéens à court d’idées, Ben Yahia n’a pas su tirer profit de ses remplaçants introduits tardivement qui n’ont jamais su tirer l’équipe vers le haut. Les Messoussa, Meziani, Zougrana et Bayazid n’ont été que l’ombre d’eux- mêmes. À l’inverse, Riveiro a réglé son match comme une horloge suisse avec l’entrée de Nkota à la 60e de jeu qui a été décisif, s’en suit alors le basculement défensif qui scellera le sort de ce quart de finale. Même si dans le football tout reste possible, il faut reconnaître que le MCA à hypothéqué sérieusement les chances de qualification pour le dernier carré, car il va falloir faire preuve d’un grand réalisme pour espérer déjouer tous les pronostics.

Manque de réalisme

Avant le coup d’envoi de ce quart de finale, tout le monde s’était réjoui de la titularisation de Mohamed Saliou Bangoura à la pointe de l’attaque mouloudéenne. Très généreux dans l’effort, Bangoura manquera, à lui seul durant la partie, trois occasions nettes de scorer. Trop imprécis dans le dernier geste, à l’image de son duel perdu avec le gardien de but sud- africain à la 24e minute de jeu alors qu’il avait toute latitude pour débloquer la situation. Ce manque de réalisme à ce niveau de la compétition aura été préjudiciable aux Algérois qui attendaient beaucoup de l’attaquant guinéen qui lui aussi a déçu les 70 000 supporters présents au stade olympique.

Trop d’imprécision sur la balles arrêtées

D’autres cadres de l’équipe n’étaient pas, ce soir-là, dans le bon tempo. Il s’agit de Zakaria Naïdji qui sortira sous les sifflets des fans, d’Ayoub Abdellaoui et Ayoub Ghezala qui étaient coupables sur le but d’Orlando Pirates. Mohamed Réda Halaïmia était lui aussi à côté de la plaque avec zéro débordement et aucun centre précis malgré les nombreuses balles arrêtées. Larbi Tabti aussi a été très décevant dans l’entrejeu avec une incapacité de mettre ses attaquants sur orbite. Autrement dit, il y avait une faillite collective des cadres de l’équipe qui explique ce revers à la maison contre un adversaire qui était très prenable.
-LYÈSL.