
Le décès d’une personnalité du football national est devenu, depuis quelque temps, une occasion pour certains de se mettre devant les caméras et de tout faire pour montrer qu’ils étaient là pour l’enterrement, espérant en arrière-plan une exposition médiatique. Le devoir de rendre un dernier hommage à un défunt et de récolter les bienfaits de se déplacer pour l’enterrement est devenu, hélas, pour certains l’opportunité de s’offrir la posture du ‘’m’as-tu-vu’’. Le mieux aussi, c’est de décrocher la possibilité de faire des déclarations. Si pour certains la sincérité et l’émotion ne trompent pas, pour d’autres ça sonne faux, et les paroles trahissent souvent leurs auteurs.
Que dire aussi de ce vacarme que font certains au moment de la mise sous terre, où ça chuchote et ça parle de partout, alors qu’un silence religieux devrait planer sur cette atmosphère de recueillement et de remise en cause. Ce fléau est observé de plus en plus dans nos cimetières, où même les discussions n’ont plus rien à voir avec l’objet de la présence de la foule, à savoir louer, par exemple, les qualités du défunt ou se faire rappeler les principes et préceptes de notre religion en pareille circonstance. Certains trouvent le moyen pour se laisser aller dans du bavardage de café, alors que d’autres passent carrément aux affaires.
Que dire également de cette sorte de voyeurisme où des caméras se font la course, en jouant des coudes pour capter des images « exclusives ». De qui et de quoi ? Ce qui s’est passé lors de l’enterrement du regretté de la balle ronde algérienne, Djamel Menad, est inadmissible lorsque des individus sans scrupules ont poussé l’indécence pour aller filmer au fond du cercueil du défunt.
Cette forme de voyeurisme exaspère beaucoup de familles qui, au moment de se séparer définitivement du corps de leurs bien-aimés, ont besoin d’intimité, de discrétion et d’apaisement et non pas d’images pour alimenter des applications ludiques et des réseaux sociaux.
C’est pourquoi, plusieurs familles à l’avance appellent à ce que l’enterrement de leurs proches se fasse dans le respect de nos coutumes ancestrales, loin des paparazzis d’une autre espèce et d’une époque indécente faite de voyeurisme et de m’as-tu-vu.
– LAFORDASSE