A la suite à l’annulation du match, devant opposer le MB Rouissat et l’USM Harrach émaillé par de graves violences, deux versions s’opposent, tout ça en images. Une première dans l’histoire du football national.

Des supporters sur le terrain jetant des pierres sur les joueurs de l’USM Harrach dont certains sont blessés, étendus sur la pelouse. Mustapha Maza, manager du club de la capitale, les yeux bandés allongé sur un brancard, dont on dit qu’on lui aurait jeté de l’acide. Choquée est la planète foot algérienne lorsque les premières images, jeudi 27 février, provenant du stade OPOW d’Ouargla sont publiées sur le net par une chaîne Youtube. Elles paraissent irréelles, mais sont très vite relayées par les fans du club. D’autres vidéos tombent et accablent encore plus le leader de L 2 (région Centre-Est), la descente du bus sous une pluie de pierre des joueurs d’El Harrach. On pourrait dire que l’affaire est pliée, l’opinion publique a l’air unanime, mais c’était sans compter sur la contre-attaque par l’image
également du MB Rouissat.

Rouissat contre-attaque
Le club d’Ouargla veut changer le narratif, et lui aussi a des choses à montrer. Une première vidéo fustige les joueurs visiteurs. On les voit se battre en groupes, attaquant des stadiers et/ou des ramasseurs de balles. La deuxième vidéo vient répondre au communiqué du club de la banlieue algéroise avec des images et des mots. On y voit un cordon de sécurité formé par des policiers, boucliers en main, tout autour du terrain, une manière de balayer l’accusation utilisée pour faire annuler le match par manque de sécurité. Les policiers étaient là et bien là. Et enfin dans la troisième vidéo, on voit les supporters harrachis jeter des pierres sur les policiers
du cordon de sécurité. Un coup de maître du club d’Ouargla d’un point de vue de la communication, car les images diffusées renversent l’accusation et sèment le doute dans les esprits.

Des accusations mutuelles                                                                                                                                               Les deux clubs se retrouvent ainsi dos à dos, ou plutôt face à face, l’index pointant vers l’autre, s’accusant mutuellement de violence. Ça sera à la FAF et la commission de discipline de la Ligue nationale de football amateur de trancher, notamment sur les 3 points du match que désirent tant les deux équipes. A la justice aussi puisque Rouissat annonce porter plainte dans son communiqué contre 10 joueurs, l’entraîneur des gardiens et l’entraîneur adjoint des Jaunes et Noirs. (Voir article complémentaire de Ouaglal Djamel)
– BADYS BOUFAROUA