ALG : La magie d’un scénario «scientifique» tiré d’un logiciel obsolète
AB. LAHOUARI

Un vieux logiciel des années 2009 est de retour. Il a fait ses preuves et la méthode que l’on croyait obsolète a retrouvé vie avec de nouveaux adeptes persuadés qu’il a fait les beaux jours du football national. Ainsi, la Ligue nationale de football amateur (LNFA) a publié sur son site ,par le truchement de la commission électorale présidée par Djadoune Abderrahmane, la composition des candidats. Elle a retenu le
nom d’Ahmed Kharchi en tant que candidat unique à la présidence de l’instance, lors de l’Assemblée générale élective (AGE), prévue le mardi 4 février prochain. Bienvenue donc à ce dirigeant du Sud du pays, pour un mandat de quatre ans. Et que tout le meilleur l’accompagne.
Bien sûr, ce n’est pas la peine de s’interroger si Ahmed Kharchi qui cumulait le poste de membre du Bureau fédéral de la FAF et d’intérimaire à la LFP depuis le 10 novembre 2023 conservera son fauteuil de Dely Brahim. Tout est permis et tout est dans le possible. En revanche son prédécesseur, Ali Malek destitué pour « violation des lois et règlements en vigueur», attend toujours la confirmation par l’Assemblée générale souveraine de la sanction ou de celle d’une réhabilitation. Les AGO l’ont ignoré (au diable la réglementation !) pour se consoler, il écoute la célèbre chanson qui a bercé notre jeunesse : « Wa Daret El Ayam », de l’incomparable chanteur égyptien Mohamed Abdelwahab.
Pour le reste, un scénario «scientifique», tout ce qu’il y a de « réglementaire » ,est mis en place. Le Bureau de la LNFA sera composé de cinq membres dont le président. Avec le retour des experts — le logiciel ne les a pas oubliés — la FAF a désigné ses deux membres : Youcef Ettoumi Tayeb et Seghier Kouider qui ne passeront pas, par les fourches caudines des élections. Et trois membres qui ont candidaté pour le collège des représentants de clubs : Moulay Rachid (MC Saïda), Bedjadj Ridha (Magrane) et Hadjadj Mourad (IRB Ouargla). Il faudra en choisir deux. Inutile de relever que le collège des clubs est minoritaire. Et puis vient le tour des associations (arbitres, techniques…) qui ne se bousculeront pas devant les urnes.
Toute la « magie scientifique » de ce logiciel est là. Il permet une assemblée élective disciplinée, courtoise, sans heurts. Des applaudissements à tout rompre, des sourires entendus. Point de programme des candidats. Il n’y aura pas de tifos, de banderoles, des chansons, des slogans, tout ce qui
fait la joie du football parce que le logiciel n’avait pas connu cette période. Qu’importe, le scénario « scientifique » sera le même que pour la LFP. Il n’ y aura pas de jaloux, il sera certainement le même pour la LFP et la FAF. Aux heureux bénéficiaires, bonne chance !
– AB. LAHOUARI