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ALG : Le CAF Pro pour alimenter le … chômage !

LAFORDASSE

Tout ça pour ça ! Il y a un mois, la Fédération algérienne de football annonçait en grandes pompes la fin du cycle de formation de la première Licence CAF Pro en Algérie. Ils étaient 26 techniciens inscrits en décembre 2023 pour démarrer ce cursus, le premier du genre lancé après un long processus auprès de la Confédération africaine de football. Le mérite revient à l’ex- directeur technique national (DTN) et actuel instructeur CAF Elite régional, Ameur Chafik. Il avait entrepris toutes les démarches et accompli les procédures exigées par
le département technique de l’instance continentale du football.

Après une année bien chargée, les 26 techniciens algériens, faisant partie de la première promotion même si certains d’entre eux n’étaient pas éligibles à cette formation, sont aujourd’hui détenteurs de leur fameux sésame, soit le plus haut diplôme en football, qui devrait leur ouvrir les portes grandes ouvertes de plusieurs clubs, notamment ceux de l’élite professionnelle. Malheureusement, la réalité du terrain est toute autre, puisque plus de
la moitié d’entre eux sont au chômage, voire débarqués ou démissionnaires de leurs clubs respectifs, au moment où des étrangers sont recrutés tous azimuts.

Pour les observateurs, il n’y a rien de surprenant. Il existe au sein de notre football un système pervers où les agents, et leurs complicités bien ancrées au sein des équipes dirigeantes des clubs, font la loi. Hormis Rabah Saâdane, dont l’âge ne lui permet plus d’être sur un banc de touche et fraîchement détenteur du CAF Pro, plusieurs autres entraîneurs, à l’image de Abdelhak Benchikha (ex-JS Kabylie), Mohamed Lacete (ex-entraîneur adjoint à la JSK), Amine Ghimouz (ex-MB Rouisset), Arezki Remmane (ex-sélectionneur national U-17) ou bien Soufiane Nechma (ex-El-Fotuwa SC, Syrie) et Karim Kaced (membre du Bureau fédéral), sont sans emploi.

A contrario, l’ES Sétif a refait appel au Tunisien Nabil El-Kouki, un de ses compatriotes parmi Mondher Kebaier, Jalel Kadri ou Ammara Souayah est pressenti au MC Oran, au moment où la JSK vient d’engager l’Allemand Josef Zinnbauer. Tous ces techniciens viendront s’ajouter aux autres entraîneurs étrangers du championnat de Ligue 1, notamment la filière tunisienne incarnée par Khaled Ben Yahia (MC Alger), Nabil Maâloul (USM Alger) et Mourad Okbi (JS Saoura) ou bien le Français Denis Lavagne qui fait aussi son come-back, cette fois à l’Olympique Akbou.

C’est à se demander s’il y a vraiment une stratégie payante et valorisante pour les cadres et techniciens algériens, pas seulement dans le football, mais aussi dans les autres disciplines, comme le handball où des voix se sont élevées, ces derniers jours, suite aux déconvenues de l’équipe nationale en Championnat du monde, pour dénoncer la marginalisation des anciens internationaux diplômés dans un milieu sportif infesté d’opportunistes et d’affairistes de tous bords et soumis au diktat d’un ‘’milieu’’ mafieux qui ne veut pas lâcher le morceau. Et cela au détriment du sport national, de son avenir, de sa réputation et sa fierté.
– LAFORDASSE

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