Qui est contre la stabilité ? La campagne à travers les médias qu’à menée la Fédération algérienne de football avant l’assemblée générale extraordinaire (AGEx), pour la mise en conformité des statuts, a comme point de convergence la stabilité. Que ce soit le ministre des Sports et président de l’instance fédérale, Walid Sadi, ou le secrétaire général, Nadir Bouznad, tous les deux y ont insisté pour mieux marquer leur passage à Dely Brahim. Et il n’existe pas grand monde pour être contre les propos des deux responsables.
En d’autres termes, ils veulent qu’on leur attribue du temps pour pouvoir imposer leur « politique sportive », même si durant leur court mandat, ils ont programmé vingt et un points dont on ne peut pas dire qu’ils ont apporté un quelconque changement, si ce n‘est l’élimination de quelques personnes. Une chose est sûre, ces personnes possédaient une certaine expérience des affaires du football national, acquise au fil des années, quand bien même certains d’entre eux traîneraient des casseroles, connues de tous
Aussi le temps ne fait-il rien à l’affaire. La stabilité a joué un vilain tour au football algérien avec l’ex-président de la FAF, Mohamed Raouraoua. Par un curieux paradoxe, il avait lui aussi insisté sur la stabilité avant son premier mandat, au début des année 2000, et avec un soutien qu’aucun président avant lui n’avait obtenu, il était devenu incontournable, faisant et défaisant les personnalités du football et parfois de hautes autorités. Et là, comment ne pas avoir une pensée pour le professeur et ministre, Yahia Guidoum.
Notre football était au plus profond du gouffre, n’en déplaise à ceux qui tentent de couvrir la vérité avec un tamis à la suite de son départ. Certes, il est vrai que depuis 2019, l’on vit une instabilité, mais elle ne pouvait être que salutaire, parce qu’elle a appelé au changement, appuyé par l’opinion sportive et les réseaux sociaux. Et ce changement ne pourrait être productif que si la stabilité, que tout le monde appelle de ses vœux, est accompagnée de compétence. Sinon, la stabilité ne sera qu’un leurre.
AB. Lahouari
