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ALG : La FAF dans l’improbable et la démesure ?

LAFORDASSE

L’affaire du match CS Constantine – NC Magra a de nouveau levé le voile sur la façon de gérer les affaires du football algérien, et plus particulièrement celles liées à l’arbitrage, et ce, à la suite de ce fameux but accordé puis refusé au Club de l’antique Cirta par l’arbitre Lotfi Bekouassa et son assistant Adel Abane. Ainsi, avec une promptitude inouïe, le Comité d’urgence de la Fédération algérienne de football s’est, dit-on, réuni pour décider de la suspension de ces deux arbitres avant même leur passage devant la Commission fédérale d’arbitrage (CFA).

Y avait-il vraiment urgence ou cas de force majeure qui nécessitaient vraiment le recours à une telle décision, même s’il peut être conservatoire ? Pis encore, fallait-il informer la Confédération africaine de football (CAF) d’une telle décision domestique, amenant cette instance à la mise à l’écart de l’assistant Adel Abane, alors qu’il était prévu pour diriger le match de la Coupe de Confédération entre les deux clubs égyptiens du Zamalek et Al-Masri Port-Saïd aux côtés de son compatriote et Monsieur VAR, Lahlou Benbraham ?

Son collègue Bekouassa risque le même sort, ce qui ferait perdre à l’Algérie une représentativité au sein du corps arbitral continental. Pourtant, le règlement de l‘arbitrage, toujours en vigueur, est clair dans le cas de ce qui s’est passé au stade du Chahid-Hamlaoui de Constantine. Mieux encore, lors de leur passage au niveau de la CFA, Bekouassa et Abane se sont défendus bec et ongles contre la décision de suspension que leur
a infligée le Comité d’urgence. Pour eux, il leur appartenait de refuser le but pour une position de hors-jeu après s’être consultés, d’autant que le jeu n’a pas été repris après cette réalisation.

On apprendra également, selon certaines sources proches de cette affaire, qu’en plus de l’absence de la VAR, les oreillettes n’ont pas fonctionné et que l’arbitre directeur et son assesseur n’ont pas pu échanger convenablement. Ils ne pouvaient le faire, compte tenu du climat électrique et de la confusion, entretenus par les joueurs, les membres des staffs et les dirigeants des deux clubs. Profitant de leur passage devant la CFA, les deux arbitres ont également rejeté en bloc les affirmations selon lesquelles, ils se sont référés aux images d’un téléphone portable pour invalider le but.

En définitive, la fédération s’est attirée les foudres des critiques, y compris à l’international, alors que le mieux aurait été d’entendre, d’abord, les arbitres concernés et d’exploiter les différents rapports des officiels avant de conclure et de prendre une décision juste, en adéquation avec le barème des sanctions, si sanction il y a. Malheureusement, quand on est ‘’allergique’’ au recours et à l’application de la réglementation, on s’enfonce davantage dans l’improbable et la démesure.

LA FORDASSE

LE PLUS D’INFO
L’article 42 des statuts de la FAF prévoit l’installation d’un Comité d’urgence. «Il traite de toutes les affaires nécessitant un règlement entre deux séances de réunion du Bureau fédéral. L’actuel  Comité d’urgence est  présidé en principe par le président de la FAF, Walid Sadi. Il est composé de Nacer Chareb, Karim Kaced, et le secrétaire général de la FAF, Nadir Bouznad», indiquait la FAF au mois d’octobre 2023. Ses décisions doivent être entérinées par le Bureau fédéral.

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