ALG : Le MJS sonne enfin le retour à la légalité totale
LAFORDASSE

Le coup de force n’aura pas lieu. Le changement sortirait victorieux du bras de fer. Dans l’édition d’hier, BOTOLA faisait part d’un long plaidoyer pour le retour à la légalité et l’arrêt de piétinement des lois de la République par la fédération algérienne de football, la seule à n’avoir pas procédé à la mise en conformité de ses statuts et ceux de ses démembrements avec les lois du pays. Un processus qui doit mettre fin à l’ostracisation systématique de centaines de bénévoles au niveau des ligues de wilaya, où seuls les experts (désignés illé- galement par la FAF) et les présidents sortants sont éligibles ! Or, il s’agit ni plus ni moins que d’une privation d’un droit constitutionnel ! Et cela est inacceptable.
Pourtant, malgré les multiples relances de la tutelle, l’instance fédérale, s’obstine dans cette voie sans issue, ou plutôt celle de l’échec répé- té, avec des ligues sclérosées incapables de se réinventer et de se projeter vers le dévelop- pement, la modernité. Elle s’est fixée comme objectif de disposer de ces ligues à sa guise en imposant ses hommes et en débarquant ceux qui ne le sont pas, comme l’avait fait dans un passé récent Mohamed Raouraoua, à l’origine de ses statuts d’un autre âge. Ce dernier s’est même permis d’éliminer un ex-président de la FAF (Omar Kezzal) d’une commission de la CAF alors qu’il lui avait offert en 1990, « illégalement » la commission de sponsoring du COCAN, puis en l’aidant à intégrer, l’instance africaine quelques années plus tard.
Or, le vent tourne. On croit savoir que la FAF, seule fédération à ne pas avoir mis en adéquation ses statuts avec ceux de la Loi nationale et les textes de la FIFA, a été relancée pour la troisième fois cette semaine et non pas autorisée comme ont tenté à le faire croire certains relais. Elle est sommée de passer à l’acte en organisant une assemblée générale extraordinaire (AGEX) à l’effet de se conformer à la réglementation et permettre aux ligues de le faire à leur tour. Cette AGEX aura lieu le mois prochain et devra concerner par la suite, dans un processus pyramidal de haut en bas, les ligues de wilayas. Tout comme les autres ligues (régionales, inter régions et nationales), il n’est pas question d’intégrer les experts, conformément au dernier décret exécutif n°22-309 du 12 septembre 2022.
Dely Ibrahim n’a donc pas d’autre choix que celui de se soumettre aux textes de la République, surtout qu’après cette étape puis celle de l’assemblée générale ordinaire de l’exercice 2024 qui coïncide avec la fin du mandat olympique (2020 – 2024), il y aura l’assemblée générale élective (AGE). Tout comme elle ne peut inverser le calendrier tracé par le MJS : Conformité de la FAF, Ligues et élections. Un chronogramme que la FAF souhaite travestir ou inverser contre toute logique et toutes les règles de bon sens. Elle souhaite procéder à la mise en conformité de ses statuts, organiser les élections aux niveaux des Ligues, puis procéder à la mise en conformité des statuts de ces dernières avec celle de la FAF ! Le tout à quelques encablures de l’assemblée générale élective de la FAF, prévue dès le premier trimestre 2025.
Bref, il est toujours bon de conclure par une bonne nouvelle, parce qu’il y en a une. Le dos- sier, débuté fin 2019 et qui a trainé en longueur pour diverses raisons avec trois présidents, est définitivement clos.
– LAFORDASSE