La sélection nationale des U20 a entamé, avant-hier au Village olympique d’Oran, un stage de six jours dans le cadre de sa préparation pour le tournoi de l’Union nord-africaine de football (UNAF) qualificatif pour la prochaine CAN prévue du 7 au 14 octobre de cette année. Pour les besoins de ce regrou- pement, le sélectionneur Yacine Manaâ a convoqué 28 joueurs avec au programme des séances d’entraînement quotidiennes voire biquotidiennes, et des matchs contre des équipes locales.
Est-ce vraiment suffisant pour préparer de telles échéances ? On pensait vraiment que l’actuelle équipe fédérale et la direction technique nationale allaient « révolutionner » le fonction- nement en mettant un peu plus de moyens, ou bien avec l’organisation de rencontres ou de tournois internationaux pour vraiment jauger du niveau d’une sélection qui est déjà passée complètement à côté au dernier tournoi UNAF en Tunisie, en concédant quatre défaites en autant de matchs. Il n’en est rien.
Devant la préparation des autres nations et les moyens justement mis pour atteindre des objectifs tracés sur plusieurs années, on se dit que la FAF est loin du compte. Victime, faut-il le reconnaître d’une instabilité chronique et déstabilisatrice. Quel est l’intérêt de se regrouper tout le temps et jouer en vase clos face à des équipes locales ? La méthode, si méthode il y a, est toujours la même et point d’innovation, notamment sur le modèle de formation adopté à l’échelle nationale et soumis par la DTN.
En l’espace de quatre ans, on a vu défiler quatre DTN avec des programmes qui, à peine entamés, qu’ils sont vite remis en cause par des directions qui se succèdent. Cela engendre des retards monstres pour la détection des jeunes talents et l’entame des processus de formation. Cette navigation à vue est illustrée par la mise en place tardive du staff de l’équipe nationale U17, à sa tête Aziz Lahoussine, qui va se lancer dans une course contre la montre pour constituer le noyau de la sélection à partir de plateaux régionaux de détection.
Or, cette opération devait démarrer, il y a bien longtemps et laisse aujourd’hui l’impression que chaque DTN qui arrive remet tout à plat et recommence à zéro. Pour preuve, d’autres opérations sont lancées : la détection de jeunes talents U15 au niveau des différentes wilayas et un recensement des joueurs U23 afin de constituer une liste élargie à remettre au prochain … sélectionneur national A ! On se demande si vraiment la DTN dispose d’une base de données sur les joueurs toutes jeunes catégories confondues pour faire le suivi-évaluation de leurs potentiels ?
Au vu de cette scénographie footballistique chez nos jeunes catégories, faut-il s’attendre à des résultats probants, surtout lorsque la DTN ne souffle le moindre mot sur l’avenir du système académie et des centres qui lui sont dédiés. De ce fait, il faudra et durant de longues années encore espérer voir éclore de très bons joueurs capables d’alimenter nos différents champion- nats et sélections nationales. Le Paradou seul ne suffit pas !
LAFORDASSE
