Tout le monde sait que la Coupe d’Afrique est très compliquée en matière d’organisation. Les conditions climatiques la rendent davantage difficile. Envoyé spécial à Bouaké, DJAMEL OUAGLAL
Cependant, la Confédération africaine de football (CAF) se permet le luxe de programmer des matches en pleine journée, à 14 heures. Plusieurs équipes se plaignent de cette organisation qui y va à l’encontre de l’intégrité physique des athlètes. Les joueurs algériens, égyptiens, burkinabés en connaissent quelque chose. Ils ont été très affectés par la chaleur. Samedi dernier, les Verts et les Etalons se sont présentés sur la pelouse du stade de la Paix de Boua- ké sous un soleil de plomb. Il avait fait plus de 39 degrés et l’arbitre a dû ordonner plusieurs arrêts fraî- cheurs durant le match. La chaleur avait mis à rude épreuve les orga- nismes des athlètes. Des équipes prestigieuses, telles que le Nigéria, le Sénégal, le Burkina Faso, l’Al- gérie et le Maroc entre autres, ont été contraintes de jouer dans des conditions météorologiques difficiles. Affectant parfois même des joueurs chevronnés habitués à des climats plus cléments en Europe.
Malgré la chaleur, les joueurs étaient généreux La programmation de certains matchs en début d’après-midi a suscité des blessures regrettables, notamment celles de Lamine Ba et Aboubakar Kamara pour ne citer que ceux-là. Malgré ces défis climatiques, la CAN-2023 offre pour l’heure un spectacle de haut niveau, avec des performances de qualité et des buts remarquables, soulignant la détermination des joueurs à dépasser les obstacles.
Les éloges vont aux joueurs qui, malgré le climat chaud en Côte d’Ivoire, maintiennent un niveau de jeu exceptionnel. Des stars attendues telles que Victor Osimhen, Sadio Mané et Mohamed Kudus, Hakimi, Ziyech se distinguent, démontrant leur résilience face aux conditions adverses. Cependant, une déception notable réside dans le rendement en deçà des attentes de Riyad Mahrez, soulignant la nécessité d’explorer si ce déclin est lié aux conditions climatiques ou à d’autres facteurs.
Salah : «Des conditions climatiques compliquées» Mohamed Salah, la star du football égyptien, a confirmé que l’équipe nationale de son pays était affec- tée par les conditions climatiques en Côte d’Ivoire, tout comme l’équipe nationale algérienne. Lors de la conférence de presse, tenue hier dimanche, en prévision du match décisif attendu demain lundi face aux Cap-Vert, Salah a recon- nu les difficultés auxquelles sont confrontés les Egyptiens. «Les conditions climatiques nous ont affectés tout comme les joueurs de l’Algérie. Certes, c’est valable pour toutes les équipes, pas seu- lement pour nous, mais c’est très difficile de jouer. Le point positif pour nous est que nous sommes capables de marquer des buts jusqu’aux dernières minutes. Nous devons exploiter davantage cela lors des prochains matchs. Nous avons un match devant nous, gagner, ce qui signifie nous qualifier pour le prochain tour, nous voulons que ce soit notre point de départ», a souligné le finaliste malheureux de la dernière édition.
La santé des joueurs importe peu la CAF !
La CAF met, ainsi, à l’épreuve l’organisme des athlètes sans tenir compte de l’impact que ces conditions climatiques auront sur la santé des joueurs. Toutefois, après cette CAN-2023, la CAF devrait décider du réaménagement de son calendrier permettant aux athlètes professionnels d’être mis dans de bonnes conditions. Cela aurait un impact positif significatif sur la compétition en elle-même. D’ailleurs, cela commence avec la CAN-2025 qui aura lieu au Maroc. Les conditions climatiques dans cette période de l’année dans cet État sont idéales pour une bonne pratique du football, contrairement aux États subsahariens où c’est pratiquement la saison pluvieuse.
– DJAMEL O.
