«On a longtemps dit que le joueur local n’a pas les moyens, Dieu merci vous venez de voir ce qu’on peut faire, on demande à l’État algérien de mettre à notre disposition les moyens car la pâte existe en Algérie, comme ça on va progresser et nous serons encore meilleurs à l’avenir», a déclaré Youcef Laouafi, le défenseur international A’ devant un parterre de journalistes. Des propos sidérants si l’on ne tente pas d’apporter des explications.

Et pourtant, aucun journaliste présent n’a relancé le joueur pour lui demander, ne serait-ce que pour l’opinion sportive, de quels moyens il s’agit. Sans explications, il y a tout lieu de croire à une incrimination de l’État. Ce qui est foamentalement osé et intolérable. L’Algérie a trop donné au football et aux clubs devenus budgétivores. Les salaires versés aux joueurs n’ont pas d’équivalent en Afrique. Et les stades qui se chiffrent en milliards de dinars méritent une meilleure réflexion.

Aucun pays à l’exception du Qatar n’a réalisé une telle prouesse. Aussi appartient-il aux joueurs de prendre leurs responsabi- lités et soutenir les efforts consentis par l’État et non de le dénigrer. Il y va de leurs intérêts. Avant eux, les anciens se conten- taient d’un sandwich après les entraîne- ments qui se déroulaient entre midi et 14 heures. Les anciens se déplaçaient en bus, la nuit, la veille d’un match pour jouer. Ils étaient bien loin des vols spéciaux et des hôtels ***** .
Il est grand temps que se termine ce professionnalisme du « enrichissez-vous ! » dans la médiocrité.

– LAFORDASSE