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ALG : Un an, un mois et six jours !

NAZIM BESSOL

Un an, un mois et six jours après son arrivée à la tête de la Fédération algérienne de football (FAF), le gestionnaire juriste, Charaf-Eddine Amara, quitte la bâtisse de Dely Ibrahim, la queue entre les jambes. Arrivé avec un ambitieux programme pré- senté un peu à l’américaine, son passage à la tête de l’instance peut d’ores et déjà être qualifié du pire depuis l’indépendance du pays. Sa sortie aussi d’ailleurs. Démis- sionnaire depuis le 30 mars dernier, au lendemain de l’élimination des Verts, à Blida, de la course au mondial Qatar-2022, il avait fait volte-face quelques jours après et exigé que les membres de son Bureau Fédéral en fassent autant devant l’assem- blée générale.

Depuis, la FAF vivait au rythme des scandales quotidiens, des têtes coupées, des annonces-contre annonces, fackes news, mensonge et les multiples ratés jusqu’au matin du 8 mai 2022, où Rachid Gasmi décide, en cette date symbolique, de mettre fin aux souffrances de cette bête blessée qu’est devenue la FAF. Il a déposé sa démission sans en référer à personne, avant d’être suivi le soir même par Larbi Oumamar. Mis en minorité, le BF, ou ce qu’il en reste, est dans l’incapacité de se réunir et encore moins de délibérer. Certain de ne jamais atteindre le quorum, Charaf-Eddine Amara ne s’avoue pas pour autant vaincu et continue, avec son Secrétaire général, Mounir Débichi, et Rachid Oukali -pourtant démissionnaire du BF-, à tenter désespérément de trouver des parades.

Une situation de non droit, créée de toute pièce depuis une année, alors que les statuts de la FAF devaient constituer « la priorité des priorités », selon Charaf-Ed- dine Amara. Un dossier confié à des ap- prentis sorciers qui, à force de tripatouiller les textes, ont fini par agacer la FIFA qui a opposé son veto, alors qu’une première version avait été validée, l’été 2021. Dos au mur, la FAF, version Charaf-Eddine Amara, n’a pas cessé pour autant son œuvre de destruction massive, entamée depuis une année. Ces dernières semaines et jours, les scandales prenaient des proportions jamais atteintes et l’héritage du patron du Holding Madar risque d’être lourd à sup- porter par la nouvelle équipe dirigeante. Plusieurs commissions, départements et directions ont été décapités sans jamais être remplacés (DTN, DCGF, CNRL, acadé- mies…).

La gestion par le compromis et les coups de com’, l’absence de culture footballistique et la prise de contrôle de la FAF par les visiteurs du soir, réunis en « cabinet noir », ont précipité la chute du successeur de Kheïreddine Zetchi. Plusieurs dos- siers ont régulièrement été renvoyés aux calendes grecques. La gestion du chrono- gramme n’a jamais été le fort de Charaf- Eddine Amara et de son équipe. D’ailleurs l’ensemble des 11 points du programme du candidat, présentés pompeusement l’année dernière sans jamais être budgéti- sés ni déployés à ce jour, avaient interpellé bon nombre d’observateurs. En somme, l’arrivée de Charaf-Eddine Amara à la tête de la FAF a été un accident de l’histoire, son départ, une année après, est une tentative de rattrapage qui, espérons-le, permettra à l’instance et au football de rebondir.
NAZIM BESSOL

 

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