Les sportifs et les moudjahidines d’Oran sont partagés, en ce qui concerne la baptisation du nouveau stade de la ville aux deux lions, qui va accueillir la 19eme édition des Jeux Méditerranéens (25 juin au 6 juillet). Deux noms sont souvent cités pour avoir servi la Révolution algérienne : Kaddour Bekhloufi (notre photo) et Freha Abdelkader. Le premier fait partie des « dix glorieux » qui ont rejoint Tunis à l’appel du FLN pour former l’équipe nationale algérienne, en 1956, alors qu’il jouait à l’AS Monaco, en compagnie de Boubekeur, Zitouni et Bentifour. Le second pour avoir été militant, dès l’âge de treize ans et dont toute la famille a servi la cause nationale.

Son aîné, Benyoucef, déserteur de l’armée coloniale, ancien gardien de but du Moulou- dia d’Oran, est mort au champ d’honneur, en 1957, du côté de Bousfer (lire l’ouvrage: « c’était le Mouloudia des Hamraoua – 1946-1956 »). Son cadet, Mohamed, officier de l’ALN qui a rejoint le maquis du côté de Tafraoui, à la suite de la mort de Benyoucef, en 1957. Blessé, il a été évacué vers la base arrière d’Oujda. Il est actuellement respon- sable du Musée des Moudjahidines à Oran. Kaddour Bekhloufi et Freha Abdelkader ont porté le maillot national et ont eu des carrières exemplaires. Le premier comme entraîneur-joueur, notamment à l’ASM Oran et le second comme joueur au Mouloudia