Alors que la CAN baissera rideau ce soir avec le couronnement d’un nouveau roi continental, nos internationaux ont apparemment tourné la page ivoirienne comme en témoignent leurs performances en club où ils ont repris leurs bonnes habitudes.
Il y a eu, d’abord, un dénouement heureux. Blacklisté à Nice où personne ne lui conteste ses performances sur le terrain, Youcef Atal, relancé par ses trois titularisations de suite lors du premier tour de la Coupe d’Afrique des Nations, s’en allé monnayer son talent sous un ciel plus clément et moins regardant sur ses convictions politico- religieuses. À six mois de la fin de son contrat, le natif de Boghni a, ainsi, quitté la Ligue 1 Uber Eats pour la Turquie, après 5 saisons et demie sur la Côte d’Azur, où il a porté le maillot niçois à l’occasion de 115 matchs officiels pour 12 buts inscrits. L’explosif piston droit a rejoint la Süper Lig, où il évoluera avec l’Adana Demirspor (actuellement à la 9ème place).
Atal se libère
«Arrivé à Nice en 2018, le latéral avait enthousiasmé le public niçois lors de sa première saison. Et si des blessures avaient malheureusement émaillé les années qui suivirent, une fois sur le terrain chacune de ses chevauchées pouvait faire basculer les rencontres comme encore début septembre contre Strasbourg» se consolait presque son désormais ex-club dans un communiqué d’au revoir qu’il a conclu en lui «souhaitant bonne chance pour la suite de sa carrière». «Chers supporters, il est temps de vous dire au revoir et merci pour l’aventure. À tous ceux qui m’ont soutenu depuis mon 1er jour ici à Nice et surtout pendant les moments difficiles, je sais qui vous êtes et je vous garderais dans mon cœur» a, pour sa part, répondu le joueur sur ses réseaux sociaux sans, néanmoins, un mot pour sa direction.
10e caviar pour Chaïbi
C’est également sous un maillot rouge et noir, celui de l’Eintracht Frankfurt que Farès Chaïbi a brillé hier en Bundesliga. Titulaire cette fois-ci, pour sa première d’entrée depuis son départ pour le tournoi ivoirien, l’ancien Toulousain a, dès le premier quart d’heure, débloqué la situation pour son équipe face au VFL Bochum. Parti sur son côté droit préférentiel, l’international algérien a, en effet, intelligemment servi son coéquipier Omar Marmoush d’un centre au cordeau sur lequel l’Egyptien, lui aussi de retour d’une CAN frustrante, a superbement enchaîné un drible sur le gardien en le devançant avant d’ajuster sa tentative en taclant.
L’ancien club d’Antar Yahia n’a, cependant, pas trop tergiversé en égalisant trois minutes plus tard par Broschinski (17’). Auteur d’une bonne prestation en milieu axial, Chaïbi a disputé l’intégralité de la rencontre au cours de laquelle il a signé sa dixième passe décisive depuis qu’il a traversé le Rhin, ce qui en fait l’une des attractions majeures du championnat allemand cette saison.
Ounas fait l’unanimité à Lille
Lui aussi en très grande forme depuis son retour de Côte d’Ivoire, Adam Ounas a, pour sa part, reçu de nouvelles louanges de son entraîneur Paulo Fonseca en dépit de l’élimination du LOSC en 1/16ème de finale de la Coupe de France en fin de semaine dernière devant le nouveau club de Saïd Benrahma. « Face à Lyon, Ounas était l’élément le plus dangereux offensivement, il a bien défendu aussi, j’espère qu’il va continuer comme ça.
Je vais parler avec lui pour voir s’il est prêt à enchaîner un troisième match en une semaine », commentait le technicien portugais, faisant allusion au choc d’hier soir au Parc des Princes, face au Paris Saint-Germain (21h). Son capitaine Benjamin André a, tout autant, loué les qualités de l’ancien Napolitain. « Les qualités d’Adam Ounas ont toujours été là. Son corps le laisse un peu plus tranquille et il fait plus attention. On a besoin d’un très grand Ounas. S’il joue comme face à Clermont, s’il défend aussi, il nous fera beaucoup de bien » espérait, à ce propos, le milieu de terrain des Dogues.
DJAMEL OUAGLAL
