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ALG : Un vestiaire à convaincre

En battant le rappel de certains cadres du vestiaire pas vraiment au faîte de leur forme, Vladimir Petkovic a davantage brouillé les pistes qu’il n’a relancé la concurrence au sein du groupe.

Que doit penser Anthony Mandréa en voyant Alexandre Oukidja être tiré de sa retraite internationale 14 mois après l’avoir annoncée ? Comment a dû réagir Kévin Guitoun Van Den Kerkhof lorsqu’il apprit, en temps réel, que Youcef Atal a été convoqué en guise de soutien moral puisqu’il est sans club ? Avec quelles idées en tête arrivera Houssem Aouar ou encore Yassine Benzia en voyant débarquer Amir Sayoud ? Ces interrogations, et bien d’autres, accompagnent légitimement l’entrée en stage des Verts en perspective des deux rendez-vous de la rentrée tant la liste émise oralement par le sélectionneur jeudi dernier est pleine d’ambiguïtés que le même conférencier n’a même pas tenté d’élucider. Pour débuter cette campagne éliminatoires dont la finalité est une présence au Maroc entre le 21 décembre 2025 et le 26 janvier 2026, sur quel gardien de but misera Petkovic pour assurer à l’EN le meilleur dernier rempart possible ?

Mandréa déclassé au profit de l’ex-retraité ?

Si l’on se fie à la logique de la convocation d’Alexandre Oukidja, c’est normalement ce dernier qui devait hériter du statut de numéro 1. S’il a été convaincu aussi facilement de mettre sa retraite internationale entre parenthèses, c’est qu’il a certainement dû demandé et obtenu des garanties en matière de temps de jeu. Et pas seulement pour ces deux premiers matches des éliminatoires de la CAN-2025 dans la mesure où ces joutes, quand bien même officielles, n’apporteraient pas franchement à Oukidja de quoi embellir son CV et de mettre en péril sa confortable situation en club ! S’il a si aisément franchi le pas, c’est forcément pour disputer une compétition continentale dans la peau d’un titulaire et aussi et surtout de pouvoir prendre part au voyage aux Amériques en cas de qualification à la Coupe du monde 2026, l’ambition ultime et le rêve absolu du gardien messin.

Une délicatesse qui passe mal

«J’ai avancé étape par étape. Si on veut tout trop vite, on se casse la gueule. J’ai été patient, mais je ne me relâcherai pas, seulement à la retraite (sourire). Parce que j’ai encore un rêve de gosse à réaliser : participer à une Coupe du monde » avait-il révélé au moment du renouvellement de son contrat au FC Metz, voilà presque quatre ans.
Quid alors du statut nouvellement acquis d’Anthony Mandréa en sélection ? Acceptera-t-il aussi facilement un éventuel déclassement pour faire de la place à son aîné de 36 ans au moment même où il est en pleine force de l’âge (presque 28 ans) ? Avec quelle subtilité Petkovic gérera-t-il ce qui s’annonce comme une possible guerre des bois alors que la sérénité doit être de mise pour espérer rebâtir sur du solide ? Des questions auxquelles le management du Bosnien répondra, en partie, dès jeudi, au moment où la liste nominative du onze titulaires sera dévoilée.

Et Guitoun, Feghouli, Slimani ?

Tout comme on saura, avec davantage d’exactitude, ce que le coach attend vraiment d’Amir Sayoud qui étrennera sa première cape à 34 ans et dans quel registre il compte l’utiliser avec la forte présence, notamment, de joueurs présentant, à des similitudes près, le même profil. Réputé, pourtant, pour être assez pédagogue et proche de ses joueurs, Vladimir Petkovic devra, en parallèle, trouver les mots justes pour expliquer une éventuelle titularisation de Youcef Atal qu’il a convoqué pour ce stage, selon ses dires, pour le soutenir moralement alors qu’il est sans club.
Une « attention particulière » qu’il n’a, cependant, pas accordée à son concurrent direct Kévin Guitoun, pourtant dans une meilleure situation contractuelle puisque sous contrat avec Metz. Il aurait, à ce sujet, été préférable et plus judicieux d’évoquer l’absence de toute alternative convaincante à droite de la défense pour justifier le rappel de Atal au lieu d’un tel argument affectif qui, au filtre de l’impartialité, aurait tout autant dû toucher les tauliers Islam Slimani et Sofiane Feghouli, eux aussi, au chômage technique mais non convoqués en dépit de leur glorieux passé sous le maillot vert.

RACHID BELARBI  

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